Annuaire des Expressions Françaises

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Expressions Françaises

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Vous pouvez commentez les Expressions Françaises et aussi trouver l’Expression Française contraire.

Jouer quelque chose sur un coup de dé


Signification

S’en remettre au hasard, en risquant le tout pour le tout

Origine de l’expression « jouer quelque chose sur un coup de dé »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent. Le dé est considéré comme la métaphore qui va représenter par le hasard ou la chance par le fait que le dé viendrait du latin « datum » signifiant ce qui est donné.

Quant au coup de dé, ce serait le qualificatif adopté pour décrire toute tentative basée sur le hasard ou le risque. C’est pour cela donc que le fait de jouer quelque chose sur un coup de dé c’est en quelque sorte risquer le tout pour le tout, à savoir sa vie ou sa fortune.

Dans le cas précis de cette expression, la métaphore utilisée se base sur de la pratique d’un joueur qui mise une somme en ne comptant que sur le facteur chance qui va jouer en sa faveur. Mais le coup de dé comprend aussi la notion de coup qui est considéré comme une action purement volontaire et humaine avec le symbole de l’agression. Il en résultera donc une sorte d’agression déterminée par le dé, résultat de ce qui est imposé par le destin. Ceci va donc d’après le dictionnaire des expressions et locutions, en référence aux travaux de Mallarmé, se traduire par le fait qu’aucune volonté humaine ne pourra maitriser ce qui vient d’ailleurs et le coup de dé n’abolira jamais le hasard.

Expression française synonyme

Sur un coup de tête

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Prendre une personne au mot


Signification

Le dictionnaire des expressions et locutions définit le fait de prendre une personne au mot comme une façon d’accepter immédiatement une proposition émise par quelqu’un qui ne croyait pas qu’elle serait prise au sérieux.

Origine de l’expression « prendre une personne au mot »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte à la fin du XV selon les références évoquées supra, essayons tout d’abord de définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le mot était tout d’abord un synonyme d’une offre de prix pour évoluer vers celui d’une parole semblable à une proposition non sérieuse mais facilement acceptable.

La question qui se poserait serait de savoir comment a eu lieu cette évolution de sens du terme « mot ». La notion d’offre de prix de ce mot de l’époque a signifié que cette offre soit acceptée par une personne. C’est pour cela que le sens a évolué vers le fait de prendre quelqu’un à ses propres paroles, en d’autres termes en acceptant l’offre de quelqu’un sans que cette offre soit relative à un prix donné. Mais l’acceptation de cette proposition serait basée sur un manque de sérieux qui stipulait qu’elle n’en était pas des plus importantes.

Petit à petit, le sens de l’expression a évolué vers le fait de croire en une information fausse basée sur un ouï-dire.

Exemple d’utilisation

Mon cher ambassadeur, lui dit-il, vous me disiez ce matin que vous ne savez pas comment me prouver votre reconnaissance ; c’est fort exagéré, car vous ne m’en devez aucune, mais je vais avoir l’indélicatesse de vous prendre au mot. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)

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Avoir une danseuse


Signification

Avoir une maitresse coûteuse et au sens plus large, cette expression peut définir celui qui dépense beaucoup d’argent pour un plaisir.

 

Origine

Expression française dont les origines remontent au XVIIIème siècle, époque pendant les salles où se déroulaient les spectacles étaient cernés par un défilé de prostituées qui venaient quêter les fêtards nocturnes et bien pourvus. A ce titre, l’Opéra étant la salle la plus notoire de l’époque prend le sobriquet de « marché aux putains ».

Au XIXème siècle, la prostitution devient monnaie courante et atteint l’intérieur des salles par le fait que les danseuses s’adonnaient à la fois à la danse et à la vente de leurs charmes. Pourtant ces danseuses prostituées ne s’adonnaient pas au plus vieux métier du monde de la même façon. Alors que certaines se contentaient de passes discrètes, d’autres prenaient le titre de maitresse d’hommes de la haute société. Ils dépensent des sommes énormes pour satisfaire les caprices de ces dames.

C’est donc de là qu’est issue notre expression qui ne tardera pas à élargir son milieu d’utilisation pour regrouper toutes les dépenses importantes que l’on puisse consacrer à une passion.

Par ailleurs, sachez qu’avoir une danseuse peut être exprimée par s’offrir ou entretenir une danseuse sans que le sens varie.

 

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C’est au diable vauvert


Signification

Expression utilisée pour indiquer un endroit trop éloigné

Origine de l’expression « c’est au diable vauvert »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française très ancienne, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.

Selon certaines interprétations, il existait au Xème siècle à Paris une habitation de plaisance située dans un lieu appelé Vauvert et qui aurait été construite  par le roi Robert. De par l’explication de l’époque vauvert faisait allusion à deux termes latins vallis viridis se traduisant par vallée verdoyante. Cette bâtisse était entourée de carrières et le vent s’y incrustait avec un grand bruit. Ceci n’a pas tardé à enrichir les conversations de l’époque à ce sujet par une population qui croyait dur comme fer aux superstitions et à ce titre croyait que tous les diables de l’enfer se réunissaient en ce lieu.

Ce serait dit-on les chartreux qui logeaient pas loin de là et voulant à tout prix acquérir la propriété s’en donnèrent à cœur joie pour exploiter cette frayeur et ceci entraina que plus personne ne s’en approchait. Mais tout le monde était d’accord sur un point à savoir que seuls les moines pouvaient faire disparaitre les esprits qui hantaient la propriété.

Ce fut Saint-Louis qui rencontra les moines  au XIIIème siècle et s’accorda avec eux pour qu’ils le débarrassent de cette propriété en en devenant propriétaires et ce, à titre gracieux, par un système de donation. Mieux encore, ils purent profiter de la maison ainsi que ses dépendances et appartenances.

Ce n’est qu’au XVIème siècle que le diable vauvert se transforma en expression grâce à La Fontaine qui l’utilisa dans une de ses fables.

Exemple d’utilisation

Maintenant, les corbillards à tombeau grand ouvert, emportent les trépassés jusqu’au diable vauvert. (G. Brassens : Les funérailles d’antan)

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Clés en main


Signification

Terminé entièrement et prêt à être utilisé

Origine de l’expression « clés en main »

clés en mainExpression française assez ancienne qui remonte au XVIIIème siècle et qui a longuement été l’apanage des chantiers de construction. En effet, une construction clés en main est une construction terminée entièrement et mise à la vente à un prix forfaitaire.

Toutefois, cette notion de clés en main montrait à l’époque des difficultés d’évaluation puisque le forfait était sensé regrouper la somme des devis des artisans ayant participé à l’élaboration du chantier auquel il fallait rajouter les difficultés qui survenaient au fil de l’avancement des travaux. De ce fait, vendre une construction clés en main n’indiquait pas seulement qu’elle était complètement finie mais qu’elle était cédée sur la base d’un prix convenu à l’avance et qui ne risquait pas de changer sous aucun prétexte.

Peu à peu, l’expression vit son domaine d’utilisation s’élargir pour atteindre le fait de vendre toute chose utilisable de suite et pour un prix fixé à l’avance. La notion de clé perd donc son sens propre de moyen d’accès à une résidence mais reste utilisé comme processus pour atteindre un but prédéfini.

Selon d’autres interprétations, l’expression « clés en main » est inspirée de l’anglicisme « turn key » traduit par « tournez la clé ». Or le terme clé est par définition cet objet servant à ouvrir ce qui est verrouillé et de ce fait au figuré la façon de résoudre un problème, une sorte de voie d’accès, un indice qui puisse permettre une meilleure compréhension de la situation.

Toutefois, « clés en main », selon le Dictionnaire des Expressions et Locutions, a pourtant été utilisé dans des contextes autres que ceux décrits ci-dessus et qui semblent un tant soit peu inattendus comme chez J. Testart dans son œuvre « L’œuf transparent » où les enfants clés en main faisait appel au phénomène de la fécondation in vitro.

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Lieux communs


Signification

Poncifs ou banalités exprimées par le plus grand nombre.

Origine de l’expression « lieux communs »

Expression française attestée depuis le milieu du XVIème siècle qui puiserait ses origines dans la langue latine. En effet, elle serait la traduction de « loci communes » qui elle-même viendrait du grec « topoi koinoi ». Les lieux communs furent utilisés dans le domaine de la philosophie et de la rhétorique par Aristote et Cicéron comme étant un ensemble d’arguments de valeur générale applicables à des sujets particuliers. Le sens de l’expression a varié au XVIIème siècle pour désigner toute vérité d’ordre général et actuellement, elle serait plutôt synonyme d’idées reçues ou rebattues.

Exemple d’utilisation

Elle savait les intrigues du mode, les mutations d’ambassadeurs, le personnel des couturières et s’il lui échappait des lieux communs, c’était dans une formule tellement convenue que sa phrase pouvait passer pour une déférence ou pour une ironie. (G. Flaubert : L’éducation sentimentale)

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Un sous-fifre


Signification

Personne chargée de basses besognes ou située au bas de la hiérarchie.

Origine de l’expression « un sous-fifre »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française assez récente et qui ne remonte qu’au début du XXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.

Selon certaines interprétations, le sens de cette expression viendrait du vocabulaire allemand de la fin du XIXème siècle où « pfifferling » désigne ce qui serait sans valeur. Ce terme fut donc traduit par fifrelin et a gardé la même signification.

A partir de là, les français ont donc pris le terme allemand et en ont fait la contraction pour donner le terme fifre. Ce dernier fut introduit dans le langage professionnel pour parler d’une personne peu ou pas compétente. Quant au sous-fifre, il aurait acquis sa popularité dans les entreprises du début du XXème siècle pour désigner d’abord les apprentis considérés comme maladroits et inexpérimentés avant de se généraliser à tout le monde.

Pour d’autres auteurs, l’idée de petite monnaie existe bien mais pour eux le fifre serait synonyme de liard équivalent au quart de sou et dont la valeur était très faible. Par ailleurs ce liard, pris dans  ce sens se retrouve dans l’expression « ne pas avoir un liard » pour dire la même chose. Ce serait donc ce bien de peu de valeur, qui viendrait d’une sorte de diminution dans la compétence et le pouvoir, qui donnerait le sens au sous-fifre

Expression française synonyme

Un bleu

 

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Ça lui pend au bout du nez


Signification

Cela risque fort de lui arriver

Origine de l’expression « ça lui pend au bout du nez »

Expression française dont les origines sont très anciennes puisqu’elle remonte à la fin du XIIème siècle ou au début du XIIIème selon les interprétations. A cette époque elle existait sous la forme « ça lui pend devant le nez ».

Pour mieux en comprendre les origines, il est important de commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le verbe pendre au XIIIème siècle prenait le sens de tout ce qui était fixé par le haut et à ce titre, l’image de celui qui avance sans regarder ce qui est fixé en hauteur peut trébucher, tomber et bien sur lui arriver malheur. C’est pour cela que l’expression s’explique par le fait que ce qui risque d’arriver à quelqu’un par sa faute  viendra à coup sur.

Mais ce malheur est dans notre cas proche du bout du nez et ne l’a pas encore touché ce qui se traduit par l’arrivée d’un danger imminent s’il entreprend encore certaines choses et il est possible de l’éviter puisqu’il aurait été prévenu des faits.

A travers le temps, « devant » a été remplacé par « au » et complété par « le bout ». C’est à partir du XIXème siècle  que notre expression fut complétée par des qualificatifs pour la transformer en « ça lui pend au bout du nez comme une citrouille »

Exemple d’utilisation

Je protestai que j’avais toujours été sérieuse là-dessus. Eh bien, restez-le ! Aboya-t-il, sinon vous savez ce qui vous pend au nez. Il partit en trombe. (C. Rochefort)

 

 

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Peu ou prou


Signification

Plus ou moins

Origine de l’expression « peu ou prou »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui date du tout début du XVIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. « Peu », comme tout le monde le sait, exprime  une faible quantité de matière. Le terme « prou » quant à lui, est rare dans le langage quotidien du français moyen pour ne pas dire absent mais se retrouve dans le langage littéraire des soirées mondaines.

A ce titre la seule manière de l’utiliser est ce proverbe. En effet, le terme prou est issu de la langue latine où « prode » et « prodesse » sont synonymes de profit et peuvent prendre le sens de « beaucoup ». Ce fameux substantif prou passa à la langue de Molière via la Fontaine, usager du langage archaïque en parlant du paysan ayant offensé le seigneur « Or buvez donc, et buvez à votre aise ; bon prou vous fasse »

Toutefois, il est fort possible que « prou » soit tout simplement l’adverbe courant dans l’ancien français qui signifie beaucoup mais qui a disparu de nos jours et ne se retrouve que dans l’expression peu ou prou.

Exemple d’utilisation

Rien de ce que je puis faire ne peut me paraitre gratuit, en ce temps où les choses si hideuses se passent qu’il est impossible à quiconque de ne pas s’en tenir pour peu ou prou responsable et ne pas assigner à chacun de ses gestes une portée mesurable. (M. Leiris)

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Être à pot et à rôt


Signification

Être à pot et à rot chez quelqu’un s’explique par le fait d’avoir son couvert mis habituellement chez une personne pour y manger à son aise.

Origine de l’expression « Être à pot et à rôt »

Expression proverbiale française qui explique le fait d’aller manger chez autrui régulièrement. Mais la question qui se pose serait de savoir pourquoi ne parle-t-on que de pot et de rôt. En effet, les gens de l’époque ne connaissaient pour toute nourriture que le pot, diminutif du pot-au-feu qui est une viande bouillie et le rôt signifiant viande rôtie.

A partir de là, il est possible de trouver approximativement à quand remonte ce fameux proverbe. En effet, au début du XIVème siècle, c’était la loi de Philippe Le Bel qui réglait la quantité de mets servis consistant en un plat de viande et un entremets pour le dîner et un potage et deux plats pour le souper. Au milieu du même siècle, les ecclésiastiques par le décret d’Angers n’avaient droit d’avoir que deux plat au maximum pour leur repas. Plus tard, Charles VI prescrivit deux mets habituels en plus du potage. Toutefois, il faut croire que ces lois n’étaient pas dûment respectées et sont tombées en désuétude à la fin du XIVème siècle. C’est à partir du XVème siècle que les citoyens purent manger à leur guise. A ce titre et d’après ces explications, notre expression, basée sur la restriction de nourriture et ne comprenant que le pot et le rôt ne peut remonter qu’au XIVème siècle.

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Plumer la fauvette


Signification

Dépouiller quelqu’un, lui extorquer de l’argent

Origine de l’expression « plumer la fauvette »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le verbe plumer semble aisé à expliquer : Plumer est pris dans ce cas au sens figuré et veut dire dépouiller comme on dépouillerait un volatile en lui enlevant ses plumes. Par contre la difficulté réside dans le choix de la fauvette et à la limite pourquoi notre expression ne s’est pas basé sur un autre nom d’oiseau.

Selon certains interprètes, la fauvette fait allusion à un ancien sens de fauve qui correspondrait à tout ce qui est faux et hypocrite. Par ailleurs, plumer la fauvette n’est pas la seule expression à avoir utilisé le fauve dans ce sens mais on retrouve la même connotation dans le cheval fauve et le fait de le chevaucher signifie tromper.

Exemple d’utilisation

Nous serions bien sottes, dit la femme d’un petit avocat, de porter de moindres étoffes que celles-là. Ce que nous en faisons donne davantage de courage à nos maris de travailler et plumer la fauvette sur le manant. (Le Magasin Pittoresque)

Expression française synonyme

Se faire (être) plumé, se faire pigeonner, être le dindon de la farce

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Raisonner comme une huitre


Signification

Mal raisonner, raisonner en dépit du bon sens

Origine de l’expression « raisonner comme une huitre »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par interpréter le rapport qui puisse exister entre une huitre et l’intelligence. A prime abord, il ne peut y avoir de lien existant. Toutefois, en examinant cette fameuse huitre, il est impossible de déterminer si oui ou non il existerait des animaux qui lui sont inférieurs au niveau organisationnel. Certaines croyances considèrent ce bivalve insensible et incapable de ce mouvoir et dépourvu de toutes les facultés de l’instinct. A ce titre, il est possible que notre expression soit issue de ces réflexions.

Mais, selon certaines interprétations, le fait de raisonner comme une huitre proviendrait de la légende faisant allusion à l’huitre de Giovanne Baptista Gelli, poète florentin très prisé par les intellectuels français du XVIème siècle. Selon lui, Ulysse était en train de dialoguer avec ses compagnons qui ont été transformés en bêtes, leur demandant de reprendre leur forme humaine en s’aidant de la Magicienne Circé.

Du moment que cette transformation devait se faire seulement s’ils en témoignaient le désir, Ulysse commença par s’adresser à l’huitre qui était contente de sa situation, la jugeant meilleure que celle d’un être humain. En demandant l’avis des autres animaux, il constata que tous avaient les mêmes arguments que cette fameuse huitre et à ce titre semblent raisonner comme elle

Sous d’autres cieux, il est possible de retrouver de semblables expressions comparatives et à titre d’exemple, en Afrique du Nord, nous retrouvons le fait de raisonner comme ses chaussures ou ses pieds qui n’ont aucune personnalité et ne décident rien. Ils sont là pour appliquer les directives du cerveau qui les guide.

Expression française synonyme

Avoir le QI d’une huitre, être un âne bâté

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Faire quelque chose par-dessus l’épaule


Signification

Le faire mal ou avec négligence

Origine de l’expression « Faire quelque chose par-dessus l’épaule »

Expression française utilisée dans ce sens depuis le XIXème siècle mais qui aurait existé auparavant et ce depuis le XVIème siècle avec une valeur négative. A titre d’exemple et pour dire qu’une personne est pauvre, il est courant de dire qu’elle est riche par-dessus l’épaule. En effet et selon certaines interprétations du XVIIème elle viendrait d’une coutume des Francs Saliens. Une personne en faillite et ayant donc subie une banqueroute doit après avoir prouvé son manque de solvabilité, ramasser de la poussière dans sa maison et la jeter sur le seuil par-dessus son épaule avant de quitter les lieux.

Mais cette explication ne démontre en aucune façon l’utilisation de l’expression dans le sens de fausseté et de négligence. Ainsi, parler sur l’épaule a pris le sens de mépriser quelqu’un ou le négliger. Ce serait ce regard, de côté ou en détournant la tête qui en accentue l’idée. La combinaison entre l’épaule et la position élevée accentue la valeur de mépris dans ce haussement d’épaule et dans le fait de regarder par-dessus l’épaule.

Exemple d’utilisation

Ils se fussent sentis très heureux qu’ils eussent eu quelques paroles de moi, encore ne fut ce à la traverse ou sur l’épaule. (Brantôme)

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La course au clocher


Signification

Course à travers les champs, où les personnes se dirigent à vue de clocher, en franchissant tous les obstacles rencontrés pour arriver le premier au but.

Origine de l’expression « course au clocher »

Expression vieillie qui symbolise une compétition ardente avec des efforts passionnés vers un but. Elle puiserait ses origines dans le monde hippique où elle consistait à ce qu’un cavalier arrive en premier au but qui soit aussi visible qu’un clocher en passant à travers les champs. Ce sport était connu des anglais et ne gagna la France qu’au milieu du XIXème siècle pour prendre un sens plus généralisé et métaphorique à savoir le fait de participer à une compétition acharnée pour obtenir une place.

Selon d’autres interprétations, la course au clocher serait une coutume villageoise bien française qui met en concurrence de jeunes gens du même âge. Ce serait à ce titre Ferry qui la dénomma Steeple-Chase comme équivalent anglais puisque dans les deux cas il s’agirait d’une course d’obstacles à cheval.

Exemple d’utilisation

Ici, vous ne m’éviterez plus. Si vous fuyez, je vous suivrai. Avez-vous envie de faire avec moi une course au clocher jusqu’à Paris. (Barbey d’Aurevilly)

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Se chauffer à la cheminée du roi René


Signification

Se chauffer au soleil

Origine de l’expression «  se chauffer à la cheminée  du roi René »

Expression proverbiale provençale qui puise ses origines dans la vie de René, roi de Sicile et Comte d’Anjou et de Provence. Toutefois, dès qu’il dut renoncer par la force à la couronne de Sicile, il rentra pour gouverner son petit comté de Provence. A partir de là, il s’adonna à une vie paisible et il vécut au milieu des sujets. En hiver, il se promenait avec les gens du peuple, mais il cherchait toujours les endroits les plus ensoleillés pour s’abriter du vent et du froid. Ceci resta bien ancré dans la mémoire des provençaux qui en firent le fameux dicton « se chauffer à la cheminée  du roi René »

Exemple d’utilisation

Il fait tellement beau ces jours-ci et même si l’hiver est à nos portes, il n’est nullement besoin d’allumer le feu. La cheminée du roi René fera l’affaire. 

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Porter les armes de Bourges


Signification

Être ignorant

Origine de l’expression « porter les armes de Bourges »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Les armes de Bourges se composaient tout simplement d’un âne assis dans un fauteuil et cette tradition remonte à l’époque où les romains ont envahi la Gaule.

Pendant cette invasion, Asinius, le capitaine Gaulois défenseur de la ville fut atteint d’une crise de goutte et fut quand même obligé de sortir. Vu le fait qu’il ne pouvait en aucun cas combattre, il en délégua le commandement. Mais ses soldats commencèrent à s’échapper et pour les empêcher, il se fit porter sur sa chaise au milieu d’eux en leur reprochant leur lâcheté. Les gaulois reprirent l’offensive pour faire battre en retraite les romains.

En souvenir de cette action d’Asinius dont le nom se transforma par les romains en Asinus qui veut dire âne, les vaincus prétendirent que la défense de Bourges était basée sur un âne installé dans un fauteuil. C’est pour cette raison d’ailleurs que plus tard, les armes de la capitale du Berry, pour le décor de leur blason,  ont consisté en un âne assis dans un fauteuil.

Expression française synonyme

Prendre le Pirée pour un homme, Ne savoir ni A, ni B

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Ce qui tombe dans le fossé est pour le soldat


Signification

Ce qui est tombé n’a pas de propriétaire et appartient à celui qui le ramasse

Origine de l’expression « Ce qui tombe dans le fossé est pour le soldat »

Expression proverbiale française du début du XIXème siècle dont l’origine est censée appartenir au milieu des militaires. Pourtant, il semble qu’aucun écrit n’atteste ou n’évoque l’idée de ce soldat dans l’explication de ce proverbe. L’idée de base est que l’homme soigneux va profiter des pertes du négligent et il en ressort l’idée de profit justifié.

Il se pourrait donc que le soldat serait tiré du solde d’argent ou de profit exprimé dans le fait de faire soldat, synonyme du fait de s’arroger la plus grande part d’un héritage

Exemple d’utilisation

Voyons, mon vieux, je ne l’ai pas volé ce bibelot, que je te dis. Tout ce qui tombe au fossé, c’est pour le soldat. Franchement, l’autre jour, quand tu te baladais, sans un sou en poche, si tu avais trouvé vingt francs, est ce que tu les aurais portés chez le commissaire ? (F. Coppée)

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Le miroir aux alouettes


Signification

Piège séduisant

Origine de l’expression « Le miroir aux alouettes »

Expression française assez récente puisqu’elle ne date que de la deuxième moitié du XXème siècle. Elle puiserait ses origines dans le monde de la chasse puisque en ce domaine, un miroir aux alouettes est un type de piège utilisé par les chasseurs pour faire tomber les oiseaux en général et les alouettes plus particulièrement.

Ce piège en question est constitué d’un morceau de bois en forme d’oiseau  qui serait orné de petits morceaux de miroir. De ce fait dès que les chasseurs agitaient ce piège aux alouettes, les oiseaux ayant une grande sensibilité à la lumière sont tout de suite attirés par cette constellation et les chasseurs n’ont donc plus qu’à les récupérer dans les filets. Dans le sens figuré, notre expression va prendre le sens de piège tendu pour leurrer une personne avec un objet brillant pour mieux abuser d’elle.

Exemple d’utilisation

Je suis pour le progrès, disait encore Daniel, mais pas pour un progrès en matière plastique, pas pour le miroir aux alouettes. (E. Triolet)

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Être à ramasser à la petite cuiller


Signification

Être en très mauvais état, malade et fatigué

Origine de l’expression « Être à ramasser à la petite cuiller »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire argot de l’époque. En effet, pour certains auteurs, le choix de l’ustensile, à savoir la cuiller, est fait sur la base d’une synonymie entre ramasser et cueillir et de la paronymie entre cuiller et cueillir.

Pour d’autres le choix de la cuiller est plus simple puisqu’il s’agit tout simplement d’une métaphore qui évoque l’image d’une liquéfaction ou d’une sorte de rupture en menus morceaux qui distingue  un corps fatigué.

Exemple d’utilisation

Mais le régiment, mon petit pote, c’est pus dur encore qu’un boulot ! Tu ne peux pas te rendre compte, surtout à ton âge. Les autres, ils ont vingt et une piges ! C’est déjà un avantage. Tu n’aurais pas la force de tenir, on te ramasserait à la petite cuiller. (L.F. Céline : Mort à Crédit)

Expressions françaises synonymes

Être à l’ouest, être sur les dents

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Donner la muse à quelqu’un


Signification

Amuser une personne ou la tromper par de belles promesses

Origine de l’expression  « donner la muse »

Expression française très ancienne qui remonte au XVIème siècle et qui est inusitée de nos jours. Ce serait l’auteur Pasquier qui aurait utilisé cette expression dans sa description  du portrait de Louis XVI pour dire qu’il trompait ses ennemis en leur faisant de belles promesses.

De nos jours, certains auteurs emploient le verbe muser comme synonyme de celui qui se distrait dans  son travail ou celui qui fait une chose inutile. De à viendrait donc le terme musard qui symbolise le fainéant qui n’a rien à faire et la « musardie » pour indiquer dans le vocabulaire de l’époque une sottise ou une fainéantise.

Aujourd’hui, le verbe muser s’emploie à la place de regretter et le musard est celui qui regrette d’avoir raté une quelconque occasion.

Expression française synonyme

Promettre monts et merveilles

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