Expressions Q

Signification

Ceux qui causent des dommages doivent impérativement les réparer

Origine de l’expression « qui casse les verres les paie »

Locution proverbiale française qui remonte au XIXème siècle et qui va servir à illustrer le thème de la responsabilité individuelle face à la collectivité.

Elle puiserait ses origines d’une histoire vraie survenue au XVIIIème siècle et ce serait un ouvrier qui aurait adressé ces paroles à un passant casseur de vitres. L’histoire s’est déroulé à Paris quand un passant cassa les vitres par inattention et quand il s’apprêta à s’enfuir, le vitrier lui barra le passage et demanda un règlement de comptes par ce fameux proverbe « qui casse les verres les paie »

Peu à peu le proverbe se fit plus familier et devient populaire pour être admis dans différents domaines comme les cafetiers ou les cabaretiers où beaucoup de verres se brisent dans leur milieu. Ce fameux dicton est souvent accroché aux portes des lieux où se regroupent les ivrognes.

Expression française synonyme

Les casseurs sont les payeurs

Signification

Aller doucement mais surement    

Origine de l’expression « qui va piano va sano »

Expression française d’origine italienne et dont la version originale serait « qui va piano va sano qui va sano va lontano » dont la traduction serait qui va doucement va surement et arrivera loin. En d’autres termes, cette expression proverbiale est une sorte de conseil à ceux qui cherchent la précipitation en leur expliquant que celui qui va vers un but doucement et de manière réfléchie a plus de chance d’y arriver que celui qui cherche à atteindre le même but rapidement

Exemple d’utilisation

La république tout court, pour commencer. Petit à petit l’oiseau fait son nid ! chi va piano va sano. Songez donc que l’ennemi est là ; que les prussiens nous regardent. (J. Vallès : L’insurgé)

Expressions françaises synonymes

Y aller mollo, hâtez-vous lentement, qui veut voyager loin ménage sa monture, rien ne sert de courir il faut partir à point, prudence est mère de sureté

Signification

Peu importe

Origine de l’expression « qu’à cela ne tienne »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet l’utilisation de l’adverbe « cela » tend à assimiler la difficulté concernée à une broutille dont l’importance est minime et qui sera donc facilement résolue. A ce titre cette locution proverbiale est employée généralement pour décrire un fait de peu d’importance dont la difficulté ne tardera pas à être surmontée.

Exemple d’utilisation

Je te demanderai peu de chose : assieds-toi pour quelques minutes dan ce fauteuil. Oh qu’à cela ne tienne ! dit le diable en s’asseyant. (H. Carnoy )

Signification

Il est difficile e de défaire de ses anciennes habitudes

Origine de l’expression « qui a bu boira »

Proverbe devenu expression française qui décrit avec cette image le défaut qui devient une mauvaise habitude et qui serait donc indélogeable. Toutefois, il faut savoir qu’il est avant tout une définition désabusée et fataliste de l’alcoolisme ou du jeu. L’amour du jeu et de l’ivrognerie sont des passions dont on ne se débarrasse qu’avec beaucoup de peine vu les occasions pour les satisfaire qui se présentent à tout instant.

En effet, selon certains auteurs l’expression viendrait du proverbe latin « semel malus, semper malus » se traduisant par une fois méchant, toujours méchant

Signification

Pourquoi te fâches-tu ?

Origine de l’expression « quelle mouche t’a piqué »

Expression française dont les origines remontent au début du XVème siècle existant sous la forme « quelle mouche le point ». A partir du XVIème siècle, le mot mouche était synonyme de souci et ce n’est qu’au XVIIème siècle que « quelle mouche t’a piqué » a fait allusion à la piqure de l’insecte provoquant une sensation si désagréable entrainant un sursaut involontaire semblable à un geste de colère.

Expression française synonyme

Prendre la mouche

Signification

On ne peut traiter une affaire qu’en présence de l’intéressé

Origine de l’expression « Qui compte sans son hôte compte toujours deux fois »

Locution proverbiale très ancienne dont les origines remontent au moins au XVIème siècle et qui viendrait pour certains interprètes du milieu de l’hôtellerie. En effet, dans ce milieu principalement, il faut que l’hôte et l’hôtelier soient présents au moment des comptes car l’hôte a besoin de savoir si le logeur ne s’est pas trompé dans ses calculs.

A ce titre cette expression aurait existé depuis la création des auberges car avant cette époque les voyageurs logeaient chez les particuliers et à ce titre ne donnaient que la moitié d’une pièce de monnaie en souvenir que l’on conservait précieusement et était considéré comme droit d’hospitalité.

De ce fait « Qui compte sans son hôte compte toujours deux fois » sert à dire que tout compte doit être établi avec l’intéressé pour ne pas avoir à le refaire. En un langage plus figuré, il s’agirait de personnes qui seraient contente d’obtenir un résultat à leur avantage sans tenir compte du fait qu’une personne extérieure peut y faire obstacle.

 

Signification :

Que me racontez-vous là ?

Origine de l’expression « que me chantez-vous là » :

Expression française familière où le verbe chanter révèle le fait que les chansons sont révélatrices d’histoire et chanter deviendrait donc au figuré synonyme de raconter. La chanson introduirait aussi le fait de rendre meilleur les mots accompagnés de musique. Ace titre « que me chantez-vous là » exprimerait l’idée de raconter plus ou mieux que la vérité.

Signification : rien du tout

Origine : Expression française récente car elle ne remonte qu’au début du XXème siècle, aussi facile quant à son explication que complexe de par ses origines nombreuses et non justifiées. Selon certaines interprétations, le mot dalle viendrait du flamand « daaldler » qui sous le roi Louis XI serait une pièce de 5 francs qui n’avait aucune valeur. Pour d’autres, cette dalle serait une déformation de dail expliquée par Esnault dans une expression antérieure semblable mais plus ancienne à savoir « que le dail ». En effet, le dail viendrait de dailler qui chez les lorrains l’ayant puisé en Allemagne du terme dahlen signifiait plaisanter et de ce fait la daille serait une plaisanterie mais le rapport entre la plaisanterie et l’absence de valeur reste inexpliqué. Duneton quant à lui explique l’origine de cette dalle par son appartenance à la langue tsigane où il signifie « rien du tout »

Exemple d’utilisation : Pauvre gars, il est costaud, il est bath mais qu’est ce qu’il a comme coup dur ? néant, que dalle, la peau. (J Genet : Querelle de Brest) .

 

Signification : Querelle de peu d’importance

Origine : Expression française du XIXème siècle qui se baserait sur la métaphore du clocher pour exprimer l’idée du peu d’importance des motifs de la bagarre à part les antagonistes eux-mêmes. De ce fait, le clocher représentatif d’un petit village serait une réelle image de ce qui serait très local, ne s’étendant pas et ne dépassant pas le cadre des éléments qui se bagarrent. De plus, il faudrait savoir qu’à cette époque, la France était considérée en grande partie comme un pays agricole et les villages des campagnes se ressemblaient tous avec l’église au centre de la place et les maisons autour d’où l’importance de cette église qui faisait office d’administration des biens de la commune. De ce fait, l’église et son clocher constituaient la partie principale du village comme ces lutteurs croyant se disputer à propos de quelque chose d’important alors qu’en fait et comme ce clocher qui ne sonnait l’heure que pour le village en question, le sujet de la querelle en question ne dépassait pas les raisons inventées par les deux protagonistes.

Expression française synonyme :querelle d’allemand

Signification : Le sommeil fait oublier ou fait passer la faim

Origine : Expression française très ancienne qui remonte au moyen-âge emprunté dit-on au poète grec Ménandre affirmant que le sommeil nourrit celui qui n’a pas de quoi manger. Ce n’est qu’à partir du XVIIIème qu’on la retrouve dans le vocabulaire des aubergistes quand ils inscrivent à l’adresse des voyageurs « qui dort dîne » pour insister sur l’obligation de prendre son dîner à l’auberge si l’on désirait y dormir.

Exemple d’utilisation : Dors : ce lit est le tien… tu n’iras plus au notre. Qui dort dîne– A tes dents viendra tout seul le foin… (T. Corbière)