Expressions N

La gastronomie française est reconnue dans le monde entier pour sa diversité, et les français n’en sont pas peu fiers. En effet, ceux-là n’aiment pas seulement leur bonne gastronomie, ils aiment aussi en parler au point d’insérer des expressions françaises sur la nourriture dans leurs conversations.

 

Signification

Cette expression francaise est un dicton météorologique qui veut dire qu’un Noël trop doux annonce un début de printemps frais.

 

Origine

C’est dans le dictionnaire de Cotgrave, daté de 1611, qu’on trouve la première citation de ce dicton, sous la forme « À Noël au perron, à Pasques au tison ».

 

 

Signification

Il est nécessaire de choisir sa ligne de conduite

Origine de l’expression « nul ne peut servir deux maitres »

Expression proverbiale française qui puise ses origines dans l’Evangile de Saint Mattieu. En effet dans la vie chrétienne, il faut s’affranchir de l’esclavage du monde et acquérir la liberté des enfants de Dieu. Selon des théologiens, le passage de Saint Mattieu s’applique principalement à l’amour de l’argent amis quelques soient les maitres, il n’est pas possible de plaire à tout le monde. Les deux maitres selon l’Evangile sont Dieu et Mammon, ‘un symbolisant les valeurs spirituelles et l’autre le Dieu syrien des richesses.

Pour d’autres le texte biblique porte 2 dimensions qui sont bonnes et bénies de Dieu. La nature de l’homme est à la fois matérielle et divine et le défi consiste à savoir laquelle de ces deux natures l’emportera.

Selon le texte hébraïque, la même version existe sous une autre forme qui postule que « tu ne peux servir « qodesh » à savoir la lumière et « hol », les ténèbres. En d’autres termes tout ce qui est l’objet d’appropriation par l’homme car on ne peut servir les biens et Adonaï qui est le dieu éternel en même temps

Expression française synonyme

On ne peut pas plaire à tout le monde, on ne peut contenter tout le monde  et son père

 

Signification

Considérer une situation plus mauvaise qu’elle ne l’est en réalité

Origine de l’expression « noircir le tableau »

Expression française inusitée en France métropolitaine mais qu’on retrouve fréquemment au Québec. Mais la question qui se poserait serait de savoir  pourquoi choisir de noircir un tableau sensé être noir.

Le tableau noir n’a pas besoin de plus de noirceur et le fait de lui en rajouter n’ajoute absolument rien à la situation. La comparaison est donc claire et cette expression est le plus souvent utilisée pour dire que des détails inutiles n’ajoutent rien à une situation déjà catastrophique.

Puis peu à peu le sens de l’expression dévia un tant soit peu et noircir le tableau prit le sens d’amplifier des détails pour rendre un acte encore plus sordide qu’il ne l’est. La pratique se retrouve généralement dans le milieu des affaires entre les concurrents.

Signification

Parler avec facilité, répliquer

Origine de l’expression «  ne pas avoir la langue dans sa poche »

Expression française qui remonte au  tout début du XIXème siècle, largement utilisée pour décrire une personne loin d’être timide et qui a une grande facilité d’expression avec n’importe qui et même avec les personnes pas très proches.

L’expression «  ne pas avoir la langue dans sa poche » peut tout aussi bien qualifier celui qui a la facilité de répliquer sur des sujets qui ne le concernent pas. Toutefois la personne qui est censée être ainsi, a la particularité de parler franchement et sans retenue sans se soucier un tant soit peu de choquer ou déplaire.

Exemple d’utilisation

Il ne se rendait pas compte qu’il agaçait notre tante ses sublimes données en veux-tu en voilà. Bref, la tante Madeleine qui n’a pas sa langue dans sa poche, lui a riposté : « hé, Monsieur, que gardez-vous alors pour M. de Bossuet ? » (M. Proust : A la recherche du temps perdu)

Expression française synonyme

Avoir la langue bien pendue

Signification

Certains actes sont justifiés par leur caractère inévitable

Origine de l’expression « nécessité fait loi »

Expression proverbiale française fort ancienne et qui remonta au XVème siècle. Toutefois, en cette période, elle se retrouvait sous d’autres formes. En effet, au début du XVème, elle existait en tant que « nécessité n’a loy » pour devenir par la suite vers l’année 1410, nécessité n’a point de loi. A partir de la fin du XVIIème siècle, on la retrouve sous la forme « nécessité contraint la loi ».

En tous les cas et quel que soit sa forme, cette expression viendrait  d’un dicton latin signé par Publilius Syrus où la nécessité donne la loi et ne la reçoit pas.

Pourtant les juristes prouvent que cette expression connait une certaine redondance car là où il y a nécessité, une loi est identifiable et en même temps il existe une sorte de contradiction puisque lorsqu’on fait une loi, elle n’est pas si nécessaire. La formule « nécessité fait loi » revient à dire que l’on a le droit de faire ce que l’on fait  et la nécessité est équivalente à la loi.

Expression française synonyme

La fin justifie les moyens

Signification

Ne pas se laisser prendre au dépourvu

Origine de l’expression « ne pas se laisser prendre au vert »

Expression française très ancienne et inusitée à notre époque qui remonte au moyen-âge et qui viendrait d’un jeu pratiqué en ce temps-là. En effet, les participants devaient porter sur eux tout le moi de mai des feuilles vertes, cueillies au jour le jour pour ne pas jaunir. Toute personne surprise sans vert, en d’autres termes sans ses feuilles devait payer une amende.

C’est pour cela que la personne attrapée sans ce fameux vert est  donc prise au dépourvu puisque au moment où elle s’y attendait le moins.

Exemple d’utilisation

On dit aussi  laisser sur le vert, Régnier, parlant des poètes, qui s’occupent plus de mots que de choses, dit qu’ils prennent garde. Si la voyelle à l’autre s’unissant, ne rend point à l’oreille le vers trop languissant et laissent sur le vert le noble de l’histoire. (J-Ch Tuet)

Signification

Manger beaucoup, être gros mangeur

Origine de l’expression « ne pas avoir la gale aux dents »

Expression française assez ancienne qui remonte au début du XVIIIème siècle. La comparaison est facile à interpréter puisque les dents  vont ronger la nourriture à l’image de la gale qui dévore la peau des malades. Par contre la forme négative présentée dans ce cas s’apparente au fait que les dents qui seraient attachées à cette gale en question de manière fictive deviennent donc impropres à mordre et à manger et à ce titre l’expression « ne pas avoir la gale aux dents » pourra être interprétée dans le sens d’avoir des dents saines

Expression française synonyme

Manger comme un chancre

Signification

Être inférieur à une personne notamment sur le plan moral

Origine de l’expression « N’être pas digne de délier les cordons de souliers de quelqu’un »

Expression française qui puise ses origines dans l’Evangile. L’intention première serait de définir les relations entre deux individus et déterminer le supérieur de l’inférieur à l’aide d’une besogne humble. En effet cette relation spatiale du haut vers le bas est bien représentée par les pieds qui portent les souliers.

Expression française synonyme

Ne pas arriver à la cheville de quelqu’un

Signification

Ne rien voir

Origine de l’expression « n’y voir goutte »

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le terme goutte a existé sous la forme gote depuis le Xème siècle et s’explique par « petite quantité ». Le fait de ne rien voir va se traduire par ne pas voir même une quantité infime.

Par ailleurs et selon d’autres interprètes, l’expression n’y voir goutte est basée sur une survivance d’une forme de négation propre à l’ancien français. En effet, dans la langue médiévale, la négation s’exprimait par « ne…gote », où gote remplaçait goutte et servait à renforcer la négation. C’est avec l’évolution de la langue que gote s’est transformé en goutte

Exemple d’utilisation

La congrégation tenait à lui. Vieux, boiteux, n’y voyant goutte, probablement un peu sourd, que de qualités ! On l’eut difficilement remplacé. (V. Hugo : Les misérables)