Placer une quantité d’argent dans un secteur qui doit rapporter ensuite plus d’argent.
Origine : Il nous a été impossible de retrouver les origines de l’expression « Investir une somme ». Il s’agit d’un expression française très largement utilisé dans le langage courant.
Lorsque vous faites un emprunt à la banque, vous devez investir une somme d’argent provenant de vos avoirs personnels.
L’investissement financier à engager est important et risqué. Tout le monde souhaite qu’il réussisse.
Il s’en est fallu de peu pour que la catastrophe arrive
Expression française simple à comprendre puisqu’elle se base sur une métaphore on ne peut plus explicite. En effet, le cheveu est un élément du corps humain qui est considéré comme étant le plus fin et le plus fragile. Au sens figuré, le cheveu utilisé dans cette expression témoignera donc sur l’extrême ténuité de l’accident ou de la chose qui arrive.
Généralement, « il s’en est fallu d’un cheveu » est utilisée pour qualifier des incidents ou des circonstances à risque pour lesquelles une grande précision est nécessaire.
Il se tourna vers le mur et je le bordai. Il s’en fallut d’un cheveu pour que je ne l’embrasse. (S. Becket)
Être passé à deux doigts d’une catastrophe, cela ne tient qu’à un fil
Il y a des jours où tout va bien et d’autres où tout va mal
Expression française récente qui remonte au milieu du XXème siècle, plus exactement pendant la deuxième guerre mondiale. En effet dans les années 1940 et 1941, il existait ce qu’on appelle un ministère de ravitaillement dont la tâche était de rationner les denrées alimentaires censées être de première nécessité comme le pain, les pates, sucre, beurre, fromage…Ces produits sont vendus quelques jours par semaine et à ce titre les mercredis, jeudis, et vendredi sont des jours déclarés officiellement sans viande.
Toutefois, les jours où celle-ci est permise ne veut pas dire automatiquement qu’on en mange à satiété ou même en infime quantité. Pour la majeure partie de la population, les jours avec s’opposent aux jours sans viande. De nos jours, la notion de viande a disparu et l’expression s’utilise dans le sens où avec et sans sont ressentis comme étant bons ou mauvais
Il serait incroyable que la chose évoquée arrive
Expression française archaïque où l’adjectif beau est pris dans le sens de bon et agréable. La formule en soi va exprimer l’idée de refus d’envisager une hypothèse qui va à l’encontre des souhaits du locuteur. Mais elle peut être aussi une menace servant à dissuader un éventuel contrevenant.
Il ferait beau voir, pensai-je, que je fusse pusillanime, quand le théâtre d’opérations est simplement notre propre cour. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Il faut laisser les choses comme elles sont et éviter de ranimer une querelle ou d’aller vers le danger
Expression proverbiale française très ancienne qui remonte au XVème siècle sous cette version quoi qu’elle ait existé auparavant sous la forme « il ne faut pas réveiller le chien qui dort »
En fait l’expression s’utilise surtout pour demander à quelqu’un de ne pas provoquer la méchanceté qui n’est en rien un acte de courage ou de témérité. Il ne faut pas réveiller le chat qui dort se retrouve sous d’autres formes et les romains exprimaient l’idée avec le fait de ranimer un feu couvert ou il ne faut pas réveiller l’ivrogne endormi.
Bientôt, dans très peu de temps
Expression française basée sur un pléonasme puisque sous peu est quasiment une répétition de l’adverbe « incessamment », les deux voulant dire « dans peu de temps ». Elle reste généralement employée dans un sens ironique car le fait de rajouter « sous peu » à « incessamment » va renforcer l’idée du temps mais laisse un flou dans la notion de durée.
L’expression peut tout aussi bien être utilisée ironiquement dans un sens contraire à ce qu’elle affirme et dans ce cas revenir incessamment sous peu est équivalent à ne plus jamais revenir.
Ceux qui côtoient un homme puissant connaissent aussi ses faiblesses et ses vices invisibles au public
Expression proverbiale très ancienne inventée par le maréchal de France Nicolas de Catinat au XVIIIème siècle qui cherche à expliquer le fait que pour connaitre une personne, il faut l’approcher de près et qu’il ne faut surtout pas se fier aux apparences.
Dans ce cas précis, notre expression se base sur le fait qu’un seigneur ne peut être bien connu que par ses vassaux. Beaucoup pensent qu’il ne faut pas trop s’approcher de ces hommes de gloire qui n’avaient de grand que leur nom.
Le plus beau visage est amené à s’enlaidir
Expression proverbiale qui fait allusion à la plus belle des fleurs à savoir la rose pour la comparer à la beauté tout aussi éphémère. Pour mieux comprendre donc les origines du dicton en question qui remonte au milieu du XVIème siècle, il faut commencer par définir ce qu’est le gratte-cul. En effet, le gratte-cul est le fruit de l’églantier ou le bouton qui reste après que la rose ait perdu ses feuilles. C’est pour cela qu’il devient laid à la perte de ses beaux pétales.
Il n’y a jamais eu si beau soulier qui ne devienne laide savate
Vu les difficultés qu’elle engendre, la réussite n’est pas permise à tout le monde
Expression française d’origine grecque qui était émise en premier lieu par Erasme annonçant que l’accostage au port de Corinthe était très difficile vu les écueils qui le bordaient. A ce titre les bateaux y faisaient souvent naufrage.
C’est pour cela que notre proverbe devenue expression est une traduction intégrale du latin « no licet adire corinthum ». De nos jours, la citation en question s’applique généralement aux personnes dont les projets ne coïncident pas avec leurs aptitudes et leur richesse est nettement inférieure à leurs prétentions.
Donner la permission
Expression latine qui est née avant le VIIIème siècle et qui est annoncée en fin de première partie de messe à savoir « les catéchumènes » car les futurs baptisés avaient le droit d’y assister avant d’être renvoyés par le diacre. Ce renvoi a donné son nom à la célébration de l’eucharistie toute entière qui au sens premier ne désignait que cette première partie.
Peu à peu l’expression « ite missa est » entre dans le langage courant pour exprimer après un résultat quelconque l’idée que c’est fini et qu’il n’y ait plus rien à faire pour changer le cours des événements.
La lune éclairait les murailles noires de la bibliothèque Mazarine, minuit sonna. C’est l’heure où Paris reste livré au clair de lune ou aux ténèbres, aux rats ou aux patrouilles grises. Les histrions sont rentrés, la journée est finie, ite missa est (Ch. De Bernard)