Expressions O

Signification : Se mettre au travail quand celui-ci tend à sa fin, se rallier tardivement à une cause.

Origine : Cette expression française puise ses origines d’une  histoire racontée dans l’Evangile quand le propriétaire d’une vigne accorde le même salaire aux ouvriers qui ont commencé à la dernière heure du jour et à ceux qui ont commencé au lever du soleil. Selon Saint Mattieu, le fait d’engager des ouvriers à la derniere heure n’est pas un encouragement à la paresse mais une dernière chance de gagner de l’argent en travaillant car cet ouvrier n’aurait eu aucune proposition de la journée. Cette parabole pourrait s’expliquer par le fait que la générosité de Dieu diffère de la justice humaine. En effet on associe le patron ou l’exploitant agricole propiétaire de la terre au Seigneur, c’est-à-dire Dieu. Parmi les premiers chrétiens, ceux d’origine juive pouvaient être choqués de voir des pécheurs et des païens appelés comme eux dans la communauté des chrétiens. Cette parabole a donc servi à apaiser les ressentiments qui ont pu naître de cette situation.Ce qui fait que cette expression française puisse être interprêtée dans un sens religieux où la conversion peut être effectuée à tout moment sans aucune priorité pour la date de ralliement.

OEIL POUR OEIL, DENT POUR DENT: Expression française du XIV ème siècle, issue de la loi du Talion, employée pour démontrer un esprit de vengeance irréductible.

Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait expliquer les principes de la loi du Talion:Talion comporte une racine latine et vient de Talis qui veut dire pareil.

Les premières traces de cette loi ont été retrouvées dans le recueil des lois du roi de babylone , autour de deux siècles avant notre ère.

Ensuite cette loi a été retrouvé dans l’ancien testament et quelque soit son degré de bestialité, elle a permis en quelque sorte de quantifier le mal et de le rendre au même degré que celui enduré.

L’abolition de la loi du Talion a commencé à la naissance du second testament dans lequel le Christ affirme qu’il ne faut pas rendre le mal par le mal mais montrer à celui qui veut faire le mal que le bien existe.

De nos jours dans les sociétés dites civilisées, la loi du Talion est répudiée et est remplacée par des sanctions proportionnelles aux dommages subis par la victime.

La loi du Talion reste valable de nos jours dans quelques pays à tendance islamiste et extrêmiste avec les mêmes mots traduits en langue arabe à savoir « al aînou bel aîni wa senou bessen » (oeil pour oeil et dent pour dent) à laquelle on rajoute « wa albadi adhlam » pour « celui qui commence (à faire du mal) a tort ou est préjudiciable »

Signification : On peut lui faire confiance comte tenu de son apparence honnête.

Origine : Expression française qui puise ses origines dans la religion catholique. En effet, selon cette église, tout croyant peut commettre tous les pêchés du monde puis pour les effacer ira au confessionnal les avouer au prêtre et payer ses fautes selon un prix déterminé. Grâce à ce pardon, le pêcheur reprend sa position de bon chrétien et pourra participer à la communion. Aussi, la personne qui dégagera une telle innocence n’aurait nul besoin de passer par le confessionnal avant de rencontrer Dieu. L’usage du conditionnel dans cette expression française s’explique par son emploi à propos de celui qui a commis une faute alors qu’il semblait très pur.

Signification : On n’obtient rien sans faire un minimum de sacrifices inévitables.

Origine : Locution proverbiale devenue expression française du milieu du XIXème siècle, vulgarisée par Balzac, qui viendrait dit-on d’un adage culinaire servant à justifier les abus et les crimes. Malgré sa popularité, « on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs » comporte un aspect négatif car elle s’utilise généralement dans deux sortes de situation différentes, à savoir expliquer un changement dont les conséquences peuvent être nuisibles mais nécessaires ou justifier une faute. Le choix de l’omelette s’expliquerait par le fait que selon le dictionnaire de l’époque, faire une omelette prendrait le sens de casser des choses fragiles.

Exemple d’utilisation : Voudriez-vous arriver ? lui dit le grenadier. Au prix de tout mon sang, au prix du monde entier, répond le major. Marche ! On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. (H. de Balzac : Adieu)

Expressions françaises synonymes : on n’a rien sans rien, la fin justifie les moyens

 

Signification : On n’obtient rien de personne par la force

Origine : Locution proverbiale devenue expression française ayant existé au début du XVIIIème siècle sous la forme « on prend plus de mouches avec du miel qu’avec du vinaigre » qui se baserait sur une métaphore animale pour dire qu’il vaudrait mieux utiliser la douceur que la force et la méchanceté pour obtenir les faveurs ou faire obéir une personne.

De nos jours, l’expression « on ne prend pas les mouches avec du  vinaigre » reste très utilisée au niveau des entreprises pour exprimer l’idée que le succès s’obtiendrait plus facilement par la douceur que par la violence. Le chemin de la provocation étant craint, il serait bon de faire comme pour la mouche, à savoir utiliser le leurre qui flatterait sa gourmandise par  ce qui est doux et sucré pour mieux l’attraper . De ce fait  et à un niveau plus commercial, « on ne prend pas les mouches avec du vinaigre » prendra le sens de mieux appâter l’adversaire, analyser ses goûts sans le heurter et le détourner d’un piège réel ou éventuel.

 

Expression française synonyme : On ne prend pas les vieux moineaux avec de la paille

 

Signification : On n’a pas à enseigner la façon de procéder à un homme expérimenté

Origine : Locution proverbiale devenue expression française dont les origines remontent au XIXème siècle qui se baserait sur la métaphore du singe animal reconnu pour ses grimaces et sa malice. Il s’agirait dans notre cas de comparer l’homme au singe et la vieillesse à l’expérience tandis que les grimaces renverraient à la ruse et la malice. Il est à remarquer que ce proverbe a donné lieu  à plusieurs variantes telle le vieux singe se connait en grimace.

Exemple d’utilisation : Le vieux singe se connait en grimace : j’ai offert mille francs par mois, une voiture, cinq cents francs de cadeaux, … un homme de mon âge peut bien mettre mille écus à sa dernière fantaisie. (Balzac : Splendeurs et misères des courtisanes)

ON NE PEUT CONTENTER TOUT LE MONDE ET SON PÈRE : Expression française qui signifie qu’on ne peut faire plaisir à tout le monde à la fois.

La notoriété de cette expression française remonte à Jean de la Fontaine dans sa fable « le meunier, son fils et l’âne » mais sa formulation est bien antérieure.

A l’époque contemporaine, cette expression française est prise dans le sens où l’abondance des conseillers ou solliciteurs invite à n’en écouter aucun et faire à sa guise. Celui qui agit ou décide est obligé de faire des mécontents car chaque donneur d’avis veut imposer son point de vue.

Cette expression française veut prouver que l’assentiment unanime est difficile à obtenir et rejoint une autre expression française non moins usitée  » autant de têtes autant d’avis« 

ON N’EST JAMAIS SI BIEN SERVI QUE PAR SOI-MÊME – Cette expression française se définit dans son sens propre par le fait qu’il vaut mieux faire les choses soit même qu’attendre que quelqu’un d’autre les fasse pour nous. Pour cela, il faudrait compter sur ses propres forces.

Signification : S’utilise pour parler d’une personne grossière et rustre

Origine : Les mamans ourses ont pour coutume de lécher leurs petits quand ils ont mal ou pas complétement formés. Ainsi un ours qui a été mal léché pendant sa croissance désigne un ours disgracieux. Autrefois, on utilisait cette expression pour désigner un enfant mal fait, une personne grossière ou disgracieuse.

Aujourd’hui, cette expression est utilisée pour parler d’une personne rustre ou qui n’a pas été formée aux bonnes règles de la vie en société.

Signification : Les hommes sont d’éternels insatisfaits

Origine : Il s’agit la d’une pensée commune chez l’être humain, éternel insatisfait qui ne se complait jamais dans le présent. Voit ses souvenirs comme un age d’or révolu et lointain et espère, court toujours après l’avenir en étant certain que demain sera mieux qu’aujourd’hui.