Expressions O

Signification : On ne peut être partout à la fois ou faire deux choses en même temps.

Origine : Expression française du milieu du XIXème siècle mais attestée dès le XVIIème dont la métaphore se baserait sur certains droits féodaux de l’époque. En effet, le four et le moulin étaient tous deux soumis au droit de banalité d’un seigneur. Tous les habitants d’une terre seigneuriale étaient tenus, moyennant redevance, d’utiliser pour moudre leur grain et cuire leur pain, le moulin et le four banaux, propriété du seigneur. Par ailleurs, le travail du moulin et celui du du four avaient leur place, l’un après l’autre comme activités fondamentales, complémentaires et successives pour préparer la nourriture quotidienne. De plus, le four et le moulin tenaient le rôle de lieux de rencontre hors du chez-soi où l’on pouvait connaître toutes les nouvelles. « Ne pas être à la fois au four et au moulin » a toujours servi à démontrer l’inéfficacité de plusieurs travaux simultanés.

Exemple d’utilisation : Chacun dans la vie pousse sa monture de son côté, pas moyen d’être en même temps au four et au moulin.…(P. Edmond : La danse du fumiste)

Signification : Nom donné à notre galaxie, à savoir toutes les étoiles visibles du ciel d’un soir d’été.
Origine : Expression française d’origine latine où la voie transcrite via signifie chemin et lactée de lactéus en rapport avec le lait. Si les termes sont d’origine latine, le sens viendrait plutôt de la mytholgie grecque: En effet, Zeus, marié à Héra avait eu aussi douze maitresses. Avec Alcmène, il eut un fils prénommé Hercule. ce dernier était doté d’une force surhumaine mais était mortel de par sa mère. Pour le rendre immortel, Zeus son père profitera du sommeil d’Héra et lui déposa l’enfant le long de son corps pour lui permettre de  têter goulûment le lait de l’immortalité. Héra se réveilla par une forte douleur à la poitrine et constata qu’elle allaitait l’enfant illégitime. Elle essaya de le retirer plusieurs fois mais il s’accrocha et s’agrippa de plus en plus fort. Quand elle arriva à l’arracher, une giclée de lait se répandit dans le ciel formant ainsi la voie lactée.

Signification : Expression française servant à qualifier la première personne qui entreprend quelque chose.
Origine : Selon la tradition et surtout le protocole  de l’époque, il faudrait que l’invité de marque inaugure la première danse avec l’hôtesse et vice versa. Cette tradition se retrouve dans les cérémonies de mariage où le bal s’ouvre avec la mariée au bras de son père et la mère du marié avec son fils. De ce fait ouvrir le bal peut être considéré comme un grand honneur car il met en valeur les personnes, les sort du lot.
Par contre il se pourrait aussi que ouvrir le bal soit utilisé dans un contexte de méfiance car ces mêmes invités d’honneur vont prendre le risque de tester le parquet glissant de la piste de bal.

Signification : Être entièrement d’accord, approuver
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, commençons par définir le bonnet et son évolution au cours des siècles. Il fit son apparition au XVème siècle et reste la coiffure courante pour les deux sexes dont la matière spécifique était la laine car le velours servait à fabriquer le mortier qui différait du bonnet et qui était attribué uniquement au roi et aux princes. Le bonnet resta donc l’apanage du clergé.
Selon d’autres définitions de ce couvre chef, le mortier était par comparaison à la machine de guerre la toque des magistrats. Puis il fut question des bonnets rigides des officiels qui sont les gros bonnets dirigeant les autres. Ce sont eux d’ailleurs qui dans les assemblées de justice qui opinent et donnent leur opinion dans le sens de approuver.D’ailleurs dans les conseils, cela consistait en un moyen de vote à bonnet levé et ôter son bonnet signifie marquer son adhésion à l’avis d’un orateur.
De ce fait « opiner du bonnet » cherche à montrer que tout le monde est du même avis, il s’agirait donc d’un vote à l’unanimité.

Signification : Formule énergique destinée à  rabrouer quelqu’un pour lui demander de ne pas se mêler de ce qui ne le regarde pas.
Origine : Expression française dénotant une certaine agressivité, elle fait référence aux habitudes en vigueur dans la classe bourgeoise qui autrefois faisait venir les domestiques en agitant une sonnette.
Cette tendance se retrouve dans certaines pièces de théâtre burlesques où elle est utilisée comme jeu de scène pour que les serviteurs et les maitres de maisons se croisent sans arrêt.
De nos jours, cette expression française n’a gardé de cet usage que l’idée d’intervention qui n’a aucune raison d’être sans qu’il y ait une quelconque notion de servitude ou même de hierarchie.

Signification: sigle importé de l’anglais pour dire d’accord.
Origine: cette expression issue du langage américain fait partie intégrante de plusieurs langues mais son origine est loin d’être certaine et plusieurs hypothèses peuvent donc être données sans confirmation.
Selon certaines explications, cette expression française serait née au XIXème siècle au Morning Post journal de Boston qui proposait des articles comportant plusieurs abréviations à tonalité comique telles « OW » pour signifier « all right » transcrit « oll wright ». « OK » serait l’abréviation de « oll korrect », transformation de « all correct » signifiant que tout va pour le mieux.
Selon d’autres interprétations, cette expression aurait été pour la première fois employée par Andrew Jackson, présidentdes Etats-Unis en 1829, dont on disait qu’il avait des problèmes d’orthographe et aurait écrit dans un rapport « oll korrect » au lieu de « all correct » et depuis cette date, le « OK » aurait été utilisé en référence à cette grossière erreur.
une dernière origine à cette expression devenue française serait à ce qu’elle fut employée par les immigrés grecs travaillant dans le port de New-York qui lorsque les marchandises étaient prêtes pour l’expédition, écrivaient « Ola Kala », en abrégé « OK« , signifiant en grec que « tout est bon ».
Il est toutefois utile de rappeler que l’explication la plus connue de cette expression est celle qui se référe à la guerre de sécession. Le « OK » serait né de la confusion entre la lettre O et le chiffre zéro (0), car lors des rapports concernant le nombre de victimes, si aucun soldat n’avait été tué, on inscrivait « zero killed » ou « 0 killed » qui en abrégé donnait « 0k ».

Signification: expression française servant à désigner quelqu’un d’irremplaçable et d’unique en son genre.
Origine: expression française dont les origines remontent à la fin du XVIIème siècle sous la forme négative à savoir  » le moule n’en est pas rompu » à laquelle s’ajoute le sens de choses dont on ne regrette pas trop la perte. Dès le XVIIIème siècle, , on parle de « moule rompu, brisé » pour qualifier des choses ou êtres humains uniques en leur genre, que l’on ne pourra espérer ni remplacer, ni reproduire.
De nos jours, légérement retouchée dans sa forme, notre expression française s’est vu rajouter un sujet indéfini « on » qui accentue encore plus le caractère irréparable de la maladresse. On la retrouve aussi gratifiée d’un ajout explicatif pour devenir « des comme ça, on en fait plus, on a cassé le moule!« 

Signification: expression française issue du langage familier de la fin du XX ème siècle qui signifie que toute chose donnant entière satisfaction ne saurait être remise en question.
Origine: Cette expression française empruntée au vocabulaire sportif suggère que lorsqu’un assemblage, un mélange composite fonctionne bien, il serait risqué de vouloir le modifier.
« On ne change pas une équipe qui gagne » peut aussi s’appliquer à tout groupe d’individus liés par un intérêt commun ou à toute équipe de travail qui a fourni ses preuves de sa haute cohésion et de sa capacité à atteindre les objectifs fixés par le groupe

OCCUPE TOI DE TES OIGNONS/ CE NE SONT PAS TES OIGNONS: Deux expressions françaises à peu près synonymes du XXème siècle signifiant « cela ne regarde que moi »

Dans ces expressions françaises le terme « oignon » prend le sens métaphorique d’affaires personnelles. Mis au pluriel ce terme signifiait à cette époque «  anus » ou « cul », selon d’autres sources, il faisait même allusion aux pieds. La valeur anale du mot vient de l’oigne qui se définissait ainsi dans la locution argotique « se le mettre ou se le carrer dans l’oigne » correspondant à « mépriser ».

Il se pourrait aussi que cette expression française soit issue d’une tradition du centre de la France qui symbolise l’indépendance des femmes de l’époque. Cela consistait à ce que chaque femme disposait d’un coin de jardin pour le cultiver d’oignons à son gré et vendait sa marchandise sur le marché pour avoir un revenu propre à elle.

D’autres expressions françaises ont vu le jour dans le même sens mais dans un langage plus recherché et moins vulgaire comme « chacun son métier et les vaches seront bien gardées »

Cette expression française se retrouve au Grand Maghreb sous deux formules différentes : pour les uns cela correspond au fait de « rentrer dans le marché de sa tête » transcrite par « odhkhol souk rasek » ; pour d’autres c’est le fait que « chacun sache où enterrer son père » transcrite par « kol wahed yaaref win yedfen bouh »

N’ÊTRE PAS A PRENDRE AVEC DES PINCETTES:Expression française de la fin du XVIII ème siècle qui désigne une personne sale et répugnante ou très désagréable et immorale qu’on ne saurait  toucher ou traiter avec elle sans se salir même si toutes les précautions ont été prises.

Afin de pouvoir comprendre les origines de cette expression française essayons d’abord de définir ces fameuses pincettes. Deux homonymes existent, l’un se définit comme une petite pince servant à l’épilation des sourcils généralement, l’autre un peu plus grande mais utilisée dans les cheminées pour remuer les tisons et les braises.

La deuxième pince servait donc à toucher par obligation quelque chose non agréable au toucher comme les restes de charbon et la comparaison est nette dans notre expression française qui assimile une personne sale et répugnante à un bûcher rempli de charbon et dégageant une suie infecte, un personnage donc répugnant et dégoûtant et ce n’est qu’à partir du XIX ème siècle que cette expression française a fait allusion à la saleté comme esprit malsain.

A la fin du XIX ème siècle cette expression française prend une autre signification pour désigner une personne très en colère qui ne peut être approchée qu’avec beaucoup de précautions.

La tournure négative de cette expression française montre davantage le côté repoussant de la personne. Cependant elle peut être aussi détournée de son sens primaire et la négation correspondrait donc à « se traiter avec de grands égards »

Cette expression française se retrouve en Tunisie avec sa traduction intégrale pour dire « ma yet’ hazech bi mkass ennar » ou il ne peut être pris même avec des pincettes, le mot pincettes signifiant pince ou ciseau servant à remuer les braises du Kanoun, espèce de barbecue, version petit modèle, en terre cuite