Expressions T

Signification: Expression française dont les origines remontent au XVI ème siècle et qui signifie être un peu fou.

Origine: Cette expression française a vu le jour au XVIème siècle mais plusieurs origines quant à son explication existent dont aucune  ne semble certaine. Selon certains auteurs, cette expression française utilise les valeurs anciennes du verbe travailler à savoir « se déformer«  ou « fermenter » et les combine avec les activités intellectuelles et modernes de la tête. Toutefois, à l’époque tout travail intellectuel est populairement assimilé au crétinisme ou à la folie.Selon d’autres interprétations, le chapeau symbolise la condition sociale et celui qui le portait et il appartenait à la classe bourgeoise contrairement aux prolétaires coiffés du bonnet ou de la casquette.

D’autres expressions françaises dans le même sens ont vu le jour comme « il ondule de la toiture », « il a une araignée au plafond » ou « il a un petit vélo dans la tête ».

Signification: expression française signifiant bavarder.
Origine: la bavette dans cette expression française née dans la deuxième moitié du XVIIème siècle, vient de bave et est assimilée à la risette des enfants en premier lieu et ceci avant de se généraliser au bavardage toutes générations confondues. Le verbe tailler dans cette expression française a toujours été employé dans le contexte de la parole et « tailler une bavette  » a donc pris le sens de « débiter de la salive », interprétation accentuée par sa définition primaire à savoir « tailler ou couper des bavoirs d’enfant ». Le rapport de cause à effet des deux expressions françaises fait allusion aux commères qui bavardaient sur le pas de la porte ou pendant qu’elles taillaient les bavettes de leurs enfants.

Signification: Tomber sur un bec signifie tomber sur une difficulté ardue ou un obstacle imprévu
Origine: Cette expression française remonte à l’époque où l’électricité était quasiment absente et léclairage des rues se faisait par l’intermédiaire des réverbères alimentés au gaz. Ce semblant de lampadaire avait une silhouette de soldat au garde à vous et servait à éclairer les coins sombres d’une ruelle. La comparaison avec un policier vient de l’usage du voyou pris en flagrant délit qui semblait tomber sur un bec de gaz, d’où ce surnom donné aux agents de la paix.
Quand l’électricité prit la place des réverbères à la fin du XIX ème siècle, le bec de gaz fut oublié et ne s’utilise que dans cette expression française pour évoquer une difficulté inattendue.
Une autre expression française a tenté de remplacer la notre dans le franc parler populaire à savoir « tomber sur un os » où l’os par sa dureté symbolise une difficulté.

Signification: Formule ironique et populaire utilisée pour se débarrasser de quelqu’un ou congédier un importun
Origine : Expression française qui provient d’une réplique récurrente de la bande dessinée du journal  » le dimanche illustré », la fameuse  « Zig et Puce ». Le pingouin Alfred, leur compagnon inséparable leur lance un « t’as le bonjour d’Alfred » à chaque fois qu’ils déjouent les pièges de leurs adversaires. La popularité de ce pingouin en fera un des premiers produits dérivés issus de la bande dessinée. Il deviendra la mascotte de plusieurs célébrités comme la chanteuse Mistinguett et le Président Gaston Doumergue. Par la suite, il sera statufié et deviendra l’emblème des premiers salons du Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême. Selon d’autres interprétations, cette expression française est utilisée dans le milieu des taxistes et des restaurateurs pour définir le client qui ne laisse pas de pourboire.

TÊTE DE MULE, DE PIOCHE: Expression française du XIX ème siècle qualifiant une personne entêtée.

Dans cette expression française, la relation entre tête et esprit et le refus de changer d‘opinion est bien antérieure à la forme et cela se remarque dans tous les dérivés de tête comme têtu, entêté ou entêtement.

Le choix des animaux dans cette expression française semble très cohérent. En effet, la mule est un animal réputé têtu, qui n’en fait qu’à sa tête et n’obéissant que par plaisir de le faire.

La tête de pioche donne un autre aspect de la « tête » et la représente avec un substitut pittoresque de la dureté. Par contre la pioche n’est pas le symbole de cette dureté mais plutot l’objet qui perce et détruit. Ce pouvoir perforant de la pioche est une métaphore de l’esprit peu malléable et non influençable au point de le faire changer d’avis.

Cette expression française découle d’une autre plus ancienne avec la même allusion à la pioche qui exprimait le fait d’être bornée par « être pioche »

Signification :

Tourner à la dispute, mal tourner

Tourner au vinaigre ,Origine :

Cette expression est basée sur une métaphore qui renvoie dans un premier temps au mauvais vin qui se transforme en liquide acide tout comme une relation d’amitié peut subitement se transformer en conflit.

Il se pourrait également que l’expression « tourner au vinaigre » puise ses origines dans les villes du XVIIème siècle où il existait des marchands ambulants parmi lesquels les vinaigriers qui vantaient les mérites de leurs produits en hurlant. Les cris de ces marchands ont donné lieu dans l’argot de l’époque l’expression crier au vinaigre pour désigner un appel à l’aide.

Au XIXème siècle, tourner vinaigre apparait sous sa forme actuelle en renvoyant aux propos verbaux proférés à haute voix pour signifier ensuite se disputer, se fâcher, se bagarrer.

Exemple d’utilisation de l’expression :

Je le prenais à ses mensonges!… ça tournait vinaigre! (L.F. Celine)

Signification :

Arracher adroitement les secrets de quelqu’un.

Origine :

Avant toute recherche, il serait utile de signaler que les origines de cette expression qui remonte au début du XVème siècle sont très diverses mais aucune d’entre elles n’a été reellement prouvée et ne semble très satisfaisante :

Il paraissait qu’à cette époque, une maladie honteuse sévissait. Il s’agissait de parasites logés dans le nez et ceux qui en étaient atteints ne voulaient pas en parler de honte et c’était au médecin traitant de poser des questions pour établir le diagnostic. C’est ainsi donc qu’il tirait les vers du nez.

Selon d’autres explications, il s’agirait d’un remède que l’on prodiguait à certains malades en appliquant des larves de mouche, censées guérir certaines plaies et surtout celles relatives au nez; les larves se transformant en vers, il se devait de procéder à leur expulsion. Il suffirait donc de rapprocher l’expression « tirer les vers du nez«  à  « tuer le ver », qui est une pratique usuelle des charlatans qui prétendent guérir des infections par un ver.

Selon d’autres hypothèses les « vers » viendrait du latin « verum » signifiant « vrai » et tirer les vers correspondrait à « tirer le vrai ».

Au XVIII ème siècle, certains auteurs ont attesté une erreur gramaticale dans le mot vers pour l’assimiler à la couleur de la morve mais cette explication demeure sans suite car non prouvée.

Sous d’autres cieux :

D’autres explications ont vu le jour mais aucune d’elles n’a pu être attestée et le reccours aux langues étrangères n’a pas été d’un grand secours. En effet, en Anglais, la même métaphore existe, transcrite par « to worm a secret out of somebody » pour exprimer l’idée de faire parler quelqu’un et le terme « worm » équivaut au ver de terre.

Exemple d’utilisation :

Elle se montrait trop tolérante, chatouillée parmi ces petites qui avaient de la rigolade plein les yeux, les prenant à part pour leur tirer les vers du nez sur leurs amants (E. Zola : L’Assommoir)

 

Signification :

Personne intellectuellement limitée, imbécile

Origine :

Cette expression provient d’une autre non moins connue attestée au début du XX ème siècle; une combinaison de tronche remplacée par tête et « verge » de la langue occitane pour donner « tête de noeud« .

Le « noeud » signifiant « pénis » par allusion au « noeud dur du bois ». Ce noeud en langue occitane se traduit par « queco » qui donna le mot « cake » de notre expression.

Quant à l’origine de la tronche, elle est synonyme du mot « tête » depuis le XVI ème siècle mais peut aussi faire allusion au jeu de mots basé sur l’expression« tranche de cake« .

L’expression « tranche de cake«  a su traverser les frontières pour se retrouver en Afrique du Nord et particulièrement en Tunisie où elle se traduit par « tête de viande », transcrite par « ras el l’ham ». l’allusion à la tête de viande signifie une tête d’animal utile pour l’abattoir et ne contenant donc aucune cellule de matière grise ou signe d’intelligence.

 

TRANQUILLE COMME BAPTISTE : Expression du début du XIX ème siècle désignant quelqu’un de tranquille et serein, qui n’a aucun souci en tête.

Cette expression française  semble facile d’interprétation mais se complique quant à ses origines diverses.

Origine de l’expression :

Tout d’abord à cette époque le niais des parades était surnommé Baptiste ou Gilles , celui qui subissait calmement toutes les tortures.

De plus, juste après la révolution française, en région parisienne, Baptiste était un acteur qui jouait le rôle de niais à la perfection.

La troisième origine de cette expression remonterait loin puisqu’elle fait carrément allusion à Baptiste, le baptiseur de Jésus qui était un personnage se contentant de peu de choses et ne se faisant aucun souci pour son avenir.

 

Signification :

souffre-douleur

Origine :

Pour mieux comprendre l’expression « TÊTE DE TURC« , il faudrait savoir que le turc et le more étaient l’ennemi classique par excellence puisque superstition oblige, ils sont restés dans la mémoire de tout un chacun représentatifs de tout ce qui touchait aux actes barbares, cruels et sanguinaires.De plus à la fin du XVII ème siècle, plusieurs objets ont pris ce qualificatif comme le « billot carré » de la marine ainsi que les têtes de carton servant de cibles aux cavaliers La forme de tête de more dans notre cas a été remplacée par « tête de mort » et le turc a été pris comme emblème de la force physique.

Cette expression qualifie de tête de turc toute personne qui subit les sarcasmes et mauvais traitements de la part d’autrui et cette définition viendrait des fêtes foraines où le jeu le plus attractif constituait à taper le plus fort possible sur une tête enrubannée rappelant l’origine othomane et surtout la force de cet adversaire. Le fait que cette tête constituait le jeu favori de la majeure partie des visiteurs a fait que la tête de turc devienne le symbole de lacharnement.

Expressions françaises synonymes :

Souffre-douleur  et bouc émissaire tendent de plus en plus à remplacer la « tête de turc » pour éviter de tomber dans des propos racistes.