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LA FLEUR AU FUSIL: Expression française dont l’origine est inconnue mais elle a fait son apparition au début du XXème siècle et qualifie une activité abordée avec courage et gaieté.

Cette expression française a été utilisée de prime abord dans le milieu militaire qualifiant ainsi les soldats qui allaient combattre pendant la première guerre mondiale insouciant du sort qui leur était réservé. Ces soldats, sûrs de leur victoire ramassaient des fleurs en chemin pour orner les canons de leurs armes.

Depuis, cette expression française a quelque peu perdu son côté insouciant pour montrer un côté plus courageux et surtout plus enthousiaste.

LA CROIX ET LA BANNIÈRE: Expression française de la fin du XVème siècle qui nous vient d’une traduction italienne signifiant de grandes complications ou difficultés.

A cette époque la religion était omniprésente dans tous les secteurs d’activité et dans toutes les classes sociales. de ce fait dans toutes les processions, la croix était toujours placée à l’avant du cortège.En fait quelque soit la procession, les deux éléments principaux à savoir la croix et la bannière qui implique la solennité.

Là où le bat blesse et tout se complique c’est la façon d’organiser cette procession en fonction de l’importance des participants.

Au XVIIème siècle on retrouvait cette expression française au sens figuré pour dire qu’aller chercher quelqu’un avec la croix et la bannière c’est l‘inviter de telle sorte qu’il ne puisse se dérober et répondre favorablement à notre invitation.

Une autre expression française dans le même sens née au XVIIIème siècle utilise un autre élément religieux à savoir la croix et l’eau bénite.

Signification : Être complétement à la merci de quelqu’un ou dans une situation désespérée.

Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir la corde dans son contexte de l’époque et voir surtout ses différentes significations au cours des siècles. Cette corde nous viendrait de « karad » un terme hititte qui est d’abord passé au grec khordë pour désigner boyaux et intestins qui ont déjà servi à faire des cordes et remplacés plus tard par le chanvre. Aussi « la corde au cou » » qui daterait du XVème siècle nous viendrait de des vaincus qui se livrent en référence à l’histoire de la reddition des bourgeois de Calais qui se livrent à Édouard III en chemise, pieds nus et une corde au cou. En évoluant et au début du XVIIème siècle, cette image d’asservissement s’effectue vis à vis de la femme et serait donc à la base de celui qui se marie en affirmant que untel se met la corde au cou.

Exemple d’utilisation : Le pote que j’avais glissé dans le lit de la petite, c’était un gars fortiche à l’époque… Ensuite, il s’est emballé pour une poule et maintenant c’est lui qui a la corde au cou.

Expression française synonyme : le fil à la patte

Signification : Cela n’en vaut pas la peine

Origine : Expression française dont les origines remontent au XVIème siècle, période pendant laquelle la chandelle était obligatoire pour diffuser la lumière lors des jeux d’argent. Cependant, à l’époque elle était considérée comme un objet réservé à une population privilégiée, il était d’usage, dans les milieux modestes, que les participants apportent une contribution pour l’éclairage procuré. Mais si les gains au jeux étaient moindres, ils ne rembourseraient pas le prix de la chandelle. Il se pourrait aussi  que le jeu n’en vaut pas la chandelle vienne du milieu du théâtre et lors d’une représentation, la recette serait tellement faible quelle ne couvrirait pas les frais des nombreuses chandelles allumées pour l’occasion. Mis à part cette explication, cette expression française comme celles qui comportent le terme « chandelle » cherche à véhiculer les deux  valeurs (lumière et verticalité) ce qui explique la persistance des effets de sens  réalisés dans le dicton en question contrairement à l’objet lui-même inusité depuis plus d’un siècle.

Exemple d’utilisation : Bien souvent, ils achètent bien cher ce qu’on leur donne et le jeu n’en vaut pas la chandelle. (Brandôme)

LEVER (SOULEVER) UN LIÈVRE : expression française dont l’origine remonte au XVIIème siècle et signifie détecter une difficulté imprévue ou s’en apercevoir avant les autres.

L’origine de cette expression française remonte au langage des chasseurs et empruntée de la situation dans laquelle la chasseur débusque l’animal de son gîte pour l’obliger à courir alors que le lapin se sait définitivement condamné. Au cas où la chasse est groupée, à celui qui voit plus tôt l’animal qui a le plus de chance de l’abattre et dans ce cas l’expression française  » lever un lièvre » acquiert la notion de « voir avant le autres »

La comparaison avec le lièvre dans cette expression française est légitime en rapport avec la dissimulation d’un problème comme celle du lièvre avant qu’il ne soit débusqué.

Une autre expression française ayant le même sens mais bien antérieure car datant du XVIème siècle à savoir « c’est là que git le lièvre »

LA NUIT PORTE CONSEIL : Expression française du XVIIème siècle qui prône les bienfaits de la temporisation avant l‘action.

Le sens de cette expression française a été défini bien avant son apparition par les grecs dont la tradition fait que la nuit est « euphrone » qui veut dire bienveillante et de bon conseil.

Cette expression française semble logique du moment que la nuit marque une rupture et cette interruption de la pression des événements, du réel pour laisser la place au rêve défini à l’époque comme une raison extérieure qui conseille l’homme.

Plus scientifiquement, cette expression française a fait ses preuves. En effet, l’importance de la nuit dans l’activité cérébrale est prouvée. Durant le sommeil profond ou de demi-veille, il s’opère dans l’esprit un travail de maturation et de formulation très étonnant.

D’autres expressions françaises dans le même sens ont vu le jour bien avant comme « la nuit est mère de conseil » ou « la nuit , le conseil vient du sage « , expression encore plus ancienne qui remonte à quatre siècles avant notre ère.

Signification : Le caractère désirable du but visé justifie qu’on  emploie tous les moyens pour l’atteindre.

Origine : Expression française du milieu du XVème siècle dont les origines viennent de la monarchie de Louis XI. A cette époque le seigneur des Commynes Philippe Van Den Clyte était le chambellan du Duc de Bourgogne puis prit le parti du roi pour être récompensé par le titre de Sénechal de Poitou. Plus tard, en se retirant sur ses terres, il écrivit ses mémoires d’où fut extraite cette locution proverbiale.
De nos jours, la fin justifie les moyens trouve sa meilleure application dans le milieu de la politique, se basant sur le fait que ce sont les moyens employés qui construisent ou modifient le résultat atteint.

Exemple d’utilisation : Une supposition de lettre est atroce, s’écria le chevalier. Aimez-vous votre neveu avec une affection assez vive pour que la fin puisse justifier les moyens. (Stendhal : Armance)

LA CRITIQUE EST AISÉE, L’ART EST DIFFICILE : Expression française qui signifie qu’il est toujours plus facile de critiquer autrui que de créer soi-même, en donnant au mot critique le sens de jugement défavorable.

Cette expression française marque l’opposition entre celui qui crée avec talent et acharnement au travail et celui qui commente avec paresse.

L’expression française « la critique est aisée et l’art est difficile  » remonte au Vème siècle quand le peintre grec Zeuxis marqua au dessous de son tableau qu’il était plus facile de critiquer que d’imiter.

Expression française très ancienne et très répandue qui peut s’exprimer de différentes façons comme en Corée où la version signifie « bon critique, mauvais travailleur« .

Signification : Selon le dictionnaire des expressions et locutions, ce serait l’argent gagné de manière illicite et malhonnête ne traduisant pas ses origines.

Origine : Expression française du début du XIXème siècle qui puiserait ses origines dans l’histoire de la Rome antique à l’époque où l’empereur Vespasien y régnait, à savoir de 69 à79 après notre ère. Pour la prospérité de la ville de Rome, il instaura une taxe sur les urines utilisée pour traiter les peaux et pour cela il créa les toilettes publiques payantes. Toute la population fut scandalisée, particulièrement son fils Titus, à qui il dut faire sentir les pièces d’argent pour lui prouver qu’elles n’avaient pas d’odeur.

Exemple d’utilisation : La bonne odeur du pognon, jamais se fier aux proverbes : L’argent a son odeur, sublime et la sagesse populaire on l’emmerde ! Le blé ça sent tellement bon qu’on devrait se parfumer avec. (B. Blier : Les valseuses)

 

Signification : Expression française qui signifie que les termes opposés ont des caractères communs et on passe facilement de l’un à l’autre.

Origine : Une démonstration mathématique de ce dicton semble impossible.De ce fait, « les extrêmes se touchent » se définit comme  une incitation  à éviter les excès. Cette expression française ne peut s’appliquer au domaine du réel, par contre elle reste valable dans le domaine du sentiment comme la haine  qui n’est pas éloignée de l’amour, la colère de la soumission.

Expression française synonyme :  » choisir le juste milieu » qui reste l‘apanage des prudents!