Expressions I

Signification : Il y a toujours avantage à s’adresser au responsable, au chef plutôt qu’aux subordonnés.

Origine : Expression française utilisée comme locution proverbiale de la fin du XVIIème siècle qui fut traduite en permier lieu par Voltaire par l’histoire du roi d’Espagne qui voulut tenir la promesse de donner l’aumône à ceux qui étaient ruinés par la guerre, les convoqua. Empêchés par les gardes, un d’entre eux supplia le roi d’offrir des coups de trique qu’il partagerait avec les gardes de ce Roi pour les avoir autorisés à rentrer. Cardero qui fit cette demande fut récompensé par le roi et commenta la morale de son histoire par le fait qu’il valait mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints. Plusieurs autres contes et histoires différentes suivirent pour donner la même interprétation à cette expression française comme celle de Rabelais dans l’histoire de l’êvèque d’Auxerre.

Signification : Il y a quelque chose de caché  et de dangereux dont il faut se méfier, l’affaire est louche

Origine : Expression française dont les origines remontent probablement au moyen-âge ce qui explique l’absence d’article défini. Le choix de l’anguille fait allusion au verbe guiller de l’époque signifiant tromperie, ruse, astuce. De plus la racine anguis serait latine et signifiait autrefois serpent. La valeur métaphorique de « sous » indique une chose cachée.

Exemple d’utilisation : Il est hors de conteste, ….., que la déposition du colonel devenait nécessaire pour peu que le gouvernement pensât qu’il pouvait bien y avoir là anguille sous roche. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)

Signification : Il n’a pas fait la moindre chose

Origine : Expression française qui fait allusion à l’écolier qui n’a rien écrit ou composé car tout élève qui apprenait à écrire se devait de commencer par la lettre « a ». Il faut de plus préciser que le « a » de ce dicton s’écrit obligatoirement en minuscule car sa forme rappelle le ventre et de plus il serait plus en rapport avec la chose signifiée qui semble insignifiante.

Signification : Il faut écouter un accusé avant de le condamner.

Origine : Expression française empruntée à une recommendation d’Alexandre-le-Grand qui un jour de plaidoirie écouta le plaidoyer d’une oreille en bouchant l’autre. Il expliqua aux assistants qu’il « réservait cette oreille toute entière à l’accusé« 

Signification : Il est fou

Origine : Expression française du XVème siècle qui puise ses origines dans une croyance populaire qui insinuait que la floraison des fèves exhalait une odeur agréable certes mais  affectait les cerveaux. Il semblait qu’à cette époque , cette croyance subsistait par le fait que les maladies mentales étaient plus fréquentes au printemps à la même période de floraison des fèves.

Signification : La première décision, la première démarche est la plus difficile.

Origine : « Il n’y a que le premier pas qui coute » serait plus une locution proverbiale qu’une expression française type dont l’origine remonte au XVIIIème siècle. Elle s’emploie généralement sur un ton ironique en parlant d’une action condamnable où la première action faite, la suite tendra naturellement à persévérer.

Exemple d’utilisation : Je n’ai pas encore été puni comme plusieurs autres mais cela viendra car comme on dit, il n’y a que le premier pas qui coûte.

Signification : Le passage de la célébrité à l’oubli et des honneurs à la déchéance est très rapide et aisé.
Origine : Expression française dont les origines remontent à l’histoire romaine 400 ans avant notre ère. En effet, à cette époque, il se disait que Rome était bâtie sur 7 collines. Le Capitole en était la plus petite mais la plus importante puisque le temple consacré à Jupiter fut construit à son sommet et devient par delà le symbole de la force et de l’honneur. De ce signe de puissance suprême, le sénat de Rome organisa une cérémonie pour récompenser les généraux des grandes victoires qui  avaient l’honneur de mener leur chars du Champ de Mars jusqu’au temple de Jupiter. Toutefois, il s’avère que sur l’autre versant de la même colline se trouvait la Roche Tarpéienne lieu où les condamnés à mort étaient précipités dans le vide.
Expression française synonyme : Il n’y a pas loin de l’Elysée à la Santé

Signification : Expression française signifiant qu’on  peut ou pas attendre ou rester sans agir sans qu’il y ait danger.
Origine : Pour mieux comprendre les origines de cette expression qui remonte à la fin du XVIIème siècle, il faudrait spécifier tout d’abord le sens du terme « demeure« . Elle n’est pas prise dans le sens d’habitation et ne fait pas allusion à un incendie qui se déclare mais se définit plutôt comme étant un substantif du verbe demeurer pour indiquer une stagnation, une absence de changement. Le péril quant à lui garde son sens de danger.
Expression française synonyme : Il n’y a pas le feu

Signification : Représentation schématique exagérée et optimiste d’une réalité complexe. Image d’Epinal s’emploie pour décrire ce qui est considéré beau et bon.
Origine : Expression française utilisée pour faire comprendre de manière ironique que la description est idéalement et naïvement faite et donc qu’il ne peut y avoir de personne ou d’objet exempts du moindre défaut. La référence à la ville française d’Epinal remonte au XVIIIème siècle quand le peintre Pellerin a representé dans ses tableaux des scènes et des personnages de cette ville, optimistes et joyeux, agréables à l’oeil et moralement sans reproche.

Signification: Il n’y a personne.
Origine: Le chat a donné lieu à de nombreuses expressions françaises mais il faudrait le considérer ici en tant qu’animal domestique vivant parmi les humains. De ce fait, dire d’un endroit qu’il n’y a pas un chat revient à dire qu’il n’y a pas d’hommes non plus.
Selon d’autres explications, autrefois, le chat désignait le sexe féminin et ce n’est qu’au XIXème siècle que l’appellation s’est transformée pour utiliser la femelle de l’animal mais la ressemblance qui existe entre le chat animal domestique et le chas ou trou d’une aiguille a donné un autre sens à l’expression à savoir celui utilisé par de jeunes hommes pour dire qu’aucune fille n’était à leur goût.
Sous d’autres cieux: Pour décrire un lieu désert, les africains du nord et surtout les tunisiens utilisaient deux expressions: la première transcrite par « armi el messek tesmaa hessou » traduite par « jette l’épingle et tu en entendras le son »; et la deuxième par « la hayetan liman tounadi » que l’on traduit intégralement par « il n’ya pas de vie à  celui que tu hèles »