Expressions V

Signification : Arrive ce que pourra, quoi qu’il arrive

Origine : Expression française du XVIème siècle appelée expression du fatalisme qui se trouve dans les écrits de Montaigne et de Rabelais où le terme voguer prenait le sens du bâteau ou de l’embarcation poussée sur l’eau par la force des rames. La galère de l’époque était un bateau assez spécial, lourd et propulsé vers l’avant avec une grande force. De forme allongée, il lui était carrément impossible de changer de direction. De ce fait toute galère qui  prenait la mer était condamnée à poursuivre le même sens de marche avant de pouvoir s’arrêter.

Exemple d’utilisation : J’ai encore pour une quinzaine de jours à faire des recherches, et puis après une belle semaine de forte rêverie, vogue la galère!…(G. Flaubert : Correspondances)

Signification : Voix enchanteresse et séduisante à laquelle il faut savoir résister car elle est trompeuse.

Origine : Expression française du XVIIIème siècle qui fait allusion à un épisode de l’Odyssée dans lequel Ulysse et ses compagnons ont failli  au risque de leur vie se laisser charmer par la douceur du chant des sirènes au risque de leur vie.Les sirènes dans l’esprit homérique sont des divinités de la mer, des êtres fabuleux à tête de femme et à corps de poisson qui attirent les marins par leur chant ensorceleur vers une mort par noyade.

Signification : Juger, estimer une situation de son point de vue particulier ou plus simplement chacun juge pour lui-même.

Origine : Expression française qui puise ses origines dans le milieu du bon sens des gens d’autrefois qui n’avaient pas de montre de poignet. Pour connaitre l’heure, les habitants se fiaient au soleil et principalement au cadran solaire. Généralement le cadran était installé sur la façade d’une maison orientée vers le sud et pour voir l’heure, il fallait absolument sortir la tête de la porte et de cette façon on voyait midi à sa porte mais pas au même moment que les autres puisque ces cadrans manquaient de fiabilité.

Signification : Être mal habillé

Origine : Expression française du XIIIème siècle qui utilise la métaphore de l‘oignon pour décrire celui qui pour se protéger du froid porte  plusieurs vêtements superposés et en plusieurs couches. En effet, un oignon se compose de plusieurs couches stratifiées détachables à la moindre coupure.

Exemple d’utilisation : Madame est si frileuse qu’elle est vêtue comme un oignon, un maillot, un polo, un sous-pull et un pull, en plus du gilet et du manteau.

Expression française synonyme : habillé comme la chienne à jacques

Signification : Expression française qui s’applique à celui qui cherche à séduire par de beaux discours.

Origine : Dicton dont l’origine serait l’histoire d’une paysanne qui a demandé à son fils de vendre une pièce de toile au marché en insistant bien qu’il se devait de faire attention aux beaux parleurs qui essaieraient de l’enrôler pour avoir la toile à bas prix. L’enfant n’étant pas très fin dans ses discours ne trouva personne qui ne parlait trop à son gré et renvoya de la sorte tous les clients potentiels.

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Signification : Mener grand train à la mesure de revenus conséquents, vivre chichement.

Origine : Expression française qui semble simple dans sa définition mais compliquée dans l’interprétation de ses origines diversifiées. En effet, selon certains auteurs, elle viendrait d’une mode qui prévalait au XVème siècle consistant à porter  les fameux souliers à la poulaine dont la pointe était longue d’un demi-pied pour le commun des mortels, d’un pied pour les riches et de deux pieds pour les princes. Pour d’autres interprètes, être sur un grand pied c’est être un personnage important en référence à une ancienne mesure de longueur équivalente à douze pouces, unité de réference pour toutes les mesures de l’époque. De ce fait vivre sur un grand pied symbolisait un personnage  important.

Signification : Vivre confortablement, être bien soigné, avoir toutes ses aises.

Origine : Expression française qui découle d’une autre plus ancienne à savoir « à coq au panier » qui est le coq transporté au marché avec le plus grand soin. « En pâte » a été rajouté au XVIIème siècle pour renforcer l’idée de confort provoqué par l’image de l’animal transformé en pâté et confortablement installé dans sa terrine mélangé au plaisir de la dégustation.

Exemple d’utilisation : J’étais comme un coq en pâte. On me fêtait. On ne me perdait pas un moment sans me regretter. J’étais leur petit Rameau, leur joli Rameau (Diderot : Le Neveu de Rameau)

Signification : Briser le mauvais sort, ou sortir du cercle de la malchance

Origine : Expression française qui serait tout simplement une traduction du dicton anglais « censuré-sign » en référence à l’époque du Far West. En effet dans les tribus indiennes d’Amérique, les sorciers avaient la possibilité de jeter une malédiction ou un mauvais sort sur leurs ennemis en les marquant au front du fléau à abattre sur eux. Seuls ceux dont le coeur était pur pouvaient échapper à ce cruel destin. Ceux qui vivent donc dans l’opulence et sans contrariétés sont supposés avoir vaincu le signe indien.

Signification : Trahir le secret d’un complot

Origine : Expression française du début du XIXème siècle qui remplace une autre expression  du XVIème siècle dans le même sens à savoir éventer la mèche signifiant que l’on parvient à découvrir une sombre vérité qui se cacherait dans une affaire d’apparence innocente. Vendre la mèche tend à utiliser des termes empruntés au vocabulaire militaire comme la mèche qui désigne un explosif. Le fait d’éventer cette mèche serait donc de la dévoiler à l’air libre avant qu’elle n’explose et  dans un sens plus figuré la dévoiler au grand jour, ébruiter le secret encore plus accentué par le verbe vendre signifiant trahir.
Sous d’autres cieux : Vendre la mèche se retrouve en Afrique du Nord et principalement en Tunisie dans l’expression « issob essaba » signifiant « il coule la dalle » , métaphore utilisant la dalle ou le bloc pour exprimer la notion de trahison totale ou avouer en bloc.