Il ne faut pas se fier aux apparences car elles ne reflètent pas toujours la réalité
Proverbe du XVIIème siècle traduit du latin médiéval et qui viendrait du roman de renard dans le but de dénoncer la vanité des apparences. Elle existait auparavant sous la forme « tout ce qui reluit n’est pas or », puis le verbe reluire se transforma en briller pour suivre l’apanage des ménagères. Elle tendrait à expliquer le fait qu’il ne faut pas juger seulement sur les attraits d’une personne
Les apparences sont souvent trompeuses, l’habit ne fait pas le moine
Sans aucune honte, sans scrupules
Expression assez ancienne puisqu’elle remonte au XVème siècle et viendrait d’un autre dicton à savoir « boire honte » qui prenait le sens dans le dictionnaire du XIVème siècle d’essuyer des avances.
De ce fait « toute honte bue » exprime l’idée d’avoir subi tellement de brimades au point de ne plus les ressentir, de n’avoir plus aucun amour-propre.
Toute honte bue, on commet ce crime-là (V. Hugo)
Avertir publiquement d’un danger
Dicton qui se référerait au milieu des cheminots et des chemins de fer, à l’image d’un train qui s’arrêterait à l’entente du signal d’alarme. Généralement la personne qui tire la sonnette d’alarme va donner l’alerte d’un danger potentiel et les risques encourus sans pour le moins être en mesure de l’arrêter.
Le journal bimensuel du parisien indique à travers son correspondant médical qui tirait la sonnette d’alarme en disant : « l’enfant boit. Les nourrices donnent du vin à leurs nourrissons et s’ébaudissent de leur exubérante gaieté. (A. Toscano)
Empêcher quelqu’un d’agir
Expression populaire qui puiserait ses origines dans le domaine du port et désignerait une personne qui ne serait pas parvenue à ses fins. L’allusion au jeu d’échecs est légitime puisqu’il s’agirait d’un adversaire ayant mis tout en œuvre pour déjouer les plans de la partie opposée et le tiendrait donc en échec.
Pendant la nuit, entendant un bruit insolite, je découvris dan un caisson un cafard ailé d’environ 5 centimètres de long ; je ne doutais guère que je ne pouvais jamais tenir en échec ces blattes redoutables qui allaient causer de sérieux dégâts à mes livres. (A. Gerbault)
Tenir ses promesses, remplir ses engagements
Expression dont les origines remontent au XIVème siècle qui essaye de montrer comment la parole serait un mélange de signes et de contenu déterminé et inchangeable de surcroit.
Parole d’honneur
Teint très blanc et très pur
Afin de mieux comprendre les origines de l’expression « teint de lis » qui remonterait au XVIIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, le teint prendrait le sens de peau et le lis de couleur blanche viendrait de faits typiquement culturels qui rappellerait pour certains la valorisation érotique de la peau blanche face à dépréciation des peaux mates qui serait purement raciale.
De plus le lis rappellerait tout autant la fleur royale de couleur blanche symbole de pureté des origines.
Un teint de rose
Il est nécessaire de réfléchir longuement avant d’avancer une affirmation
Proverbe qui daterait selon les auteurs du milieu du XIXème siècle mais il est retrouvé bien avant dans la bible de Salomon sous la formule « le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Le choix du chiffre 7 est considéré comme magique faisant référence aux jours de la semaine ou aux couleurs de l’arc-en-ciel, les 7 pêchés capitaux, les 7 sacrements….
….Sur ce point, je n’aurai pas eu besoin de tourner sept fois ma langue dans la bouche avant de répliquer que le blâme n’était que trop juste. (M. Leiris)
Personne prétentieuse
Une expression française dont les origines remontent au XVIIIème siècle où les courtisans étaient les seuls à porter les talons rouges considérés comme une marque de noblesse. Ce n’est qu’à partir du XIXème siècle que « talon rouge » prit le sens figuré pour désigner celui qui aurait les prétentions aux belles manières.
Je l’estime, je la trouve très forte, pleine d’un bon petit chic, tout à fait Pompadour, talon rouge, fort l’évêque….
( G. Flaubert : Correspondances)
Commettre un délit en étant sur de ne pas être dénoncé
Proverbe devenu expression française qui viendrait d’une œuvre de J.J. Rousseau où il fut évoqué l’histoire de celui qui cherchait à devenir héritier du roi de Chine appelé Mandarin et qui n’aurait d’autres solutions que de tuer ce dernier de manière efficace pour ne pas que la vérité éclate.
Être assidu, tenace, ne point abandonner
Expression française qui puiserait ses origines dans une locution proverbiale à savoir tenir pied à boule qui roule, métaphore décrivant l’action d’un joueur qui suit sa balle qu’il vient de lancer pour la diriger droit au but.
Selon d’autres interprétations, le pied à boule se définirait comme étant une sorte d’avertissement à celui qui joue de tenir le pied à l’endroit à la boule s’arrête.
Je me suis mis à assiéger les bureaux de la guerre, et j’ai tenu pied à boule jusqu’à ce que l’on m’ait expédié votre brevet. (G. Duval)