Expressions I

Signification: expression française du début du XX ème siècle qui signifie exagerer, grossir démesurément l’importance d’un fait.
Origines: Plusieurs recherches ont eu lieu pour déterminer les  origines de cette expression française mais elles s’avèrent toutes sans preuves formelles. En effet la première question qui s’est posée est de savoir quel est l’intérêt du fromage dans notre expression française. Selon certaines explications, il y eut une certaine filiation avec la fable de La Fontaine « le corbeau et le fromage » et la fameuse leçon donnée par le renard au corbeau. La deuxième signification proviendrait d’un jeu de fillettes qui en s’affaissant montrent leurs jupons ronds et gonflés comme des fromages. l’origine la plus plausible que l’on puisse attribuer à cette expression française viendrait tout simplement du procédé de fabrication de cette denrée quand à partir d’un liquide ou de pas grand chose, on réalise quelque chose de consistant ou que lait ne soit pas en quantité suffisante pour réaliser ce fromage.
D’autres expressions françaises dans le même sens  ont vu le jour comme « y a pas mort d’homme » ou « en faire tout un plat »
Sous d’autres cieux: « il n’y a pas de quoi en faire un fromage » se retrouve au Grand Maghreb et spécialement en Tunisie sous la forme « men habba yebni kobba » qui signifie « d’une graine, il construit une voûte »

Signification: Expression française du début du XX ème siècle qualifiant une personne qui manque de vigueur et de courage.
Origine: Cette expression française fait allusion à un légume souvent associé à la paleur et à l’anémie comme dans « être blanc comme un navet ». »Avoir du sang de navet », c’est donc manquer de globules rouges et être faible physiquement ou mentalement.
Le terme navet a toujours eu  dans les expressions françaises une connotation négative et peut servir à marquer un refus, à qualifier un mauvais film ou traiter quelqu’un d’idiot.

Signification de l’expression « Il n’y a pas à tortiller »

Expression française qui signifie qu’une décision doit être prise et qu’il devient indéniable de trancher.

 

Origine

Afin de mieux comprendre les origines de l’expression française « Il n’y a pas à tortiller » qui remonte au XVII ème siècle, il faudrait commencer par décrire son évolution au cours des siècles.
Le sens primaire du verbe tortiller sert à désigner l’action répétée de tordre une chose. A partir du XVII ème siècle et grâce à l’expression française tortiller sa pensée le sens a évolué vers l’idée de chercher des détours ou des subterfuges.

Signification: Expression française signifiant avoir de la chance dans sa vie de couple.

Origine: Cette expression française de la moitié du XIX ème siècle remonte à l’époque du  service militaire;où la conscription se faisait par tirage au sort et selon le numéro reçu, les hommes effectuaient six mois, un an ou cinq ans de service. Ce système est d’autant plus injuste que ceux qui en avaient les moyens pouvaient payer quelqu’un pour les remplacer et les moins lotis avaient intérêt à tirer le bon numéro.
Cette expression française fait aussi allusion à celui qui a trouvé la bonne épouse ou au joueur heureux qui a un numéro gagnant. Une autre expression française équivalente  symbolisant celui qui a trouvé « la femme de sa vie » à savoir « il a trouvé la perle rare ».
Notre expression française définit donc le mariage comme une loterie et l’assimile souvent au jeu. Mais nul doute qu’aucun homme ne peut tout obtenir de la vie attestation symbolisée par l‘expression française « heureux au jeu, malheureux en amour« 

Signification: Expression française servant à désigner un imbécile, un maladroit ou une personne un peu stupide

Origine: Selon cette expression française, le ballot était le chargement de marchandises enveloppées dans une grosse toile pour être transportées. Au début du XXème siècle le ballot définissait  une personne sotte sans réaction comme le paquet trimballé sans ménagement.
D’autres expressions françaises ont vu le jour en même temps et utilisent le terme « ballot » dans le même sens comme « au bout du quai, les ballots » qui servait à éloigner les imbéciles car à l’époque les trains étaient composés d’un fourgon de marchandises à l’arrière c’est à dire au bout du quai et de voitures destinées aux passagers à l’avant.
De nos jours, le ballot fait plutôt référence à une situation et devient synonyme de l‘expression française « c’est dommage »

Signification: Expression française utilisée pour dire que ça ne va pas très bien et que l’atmosphère est tendue.
Origine: Au XIXème siècle, une plaque fleurit sur toutes le façades des immeubles parisiens: « eau et gaz à tous les étages« . Pour les besoins domestiques, les foyers commencent à être approvisionnés en gaz de ville, produit par distillation de houille. Or ce gaz contient un taux de vapeur d’eau assez élevé qui peut provoquer des bruits de petites explosions et faire vaciller la flamme ou même l’éteindre. Ce petit désagrément de la vie quotidienne est comparable aux disputes occasionnelles qui ponctuent la vie de couple.
Depuis la moitié du XXèmesiècle, le gaz de ville est remplacé par le gaz naturel moins dangeureux mais l’expression subsiste et s’est généralisée pour désigner toute situation où la tension est palpable.
Une autre référence au gaz pour expliquer cette expression française était de comparer cette idée de tension à une casserole d’eau bouillante qui éteint le feu du brûleur et il peut s’en suivre une explosion de gaz et un dégagement de fumée comparés à ceux qu’on trouve dans une dispute.

Signification : Désigne celui qui perd sans marquer de point  au jeu de pétanque.
Origine : Cette expression française remonte au XVIIIème siècle période pendant laquelle on disait « baiser le cul de la vieille dame » quand on perdait aux cartes sans gagner un coup ». Elle  se rapproche beaucoup de la formule « baiser le cul », liée à l’échec ou de certains dialectes où « avoir la vieille  » signifiait perdre.Il se pourrait aussi que l’allusion soit faite aux panneaux de bois plantés sur les routes de France au début du XXème siècle représentant un femme montrant ses fesses. Les perdants d’une partie de pétanque prirent l’habitude de poser un baiser sur le postérieur de cette jeune femme qu’ils avaient prénommée Fanny.
Reste à savoir pourquoi Fanny? Avant la première guerre mondiale, Fanny était une serveuse dans un bar de Savoie appelé « le Grand Temps » qui se laissait embrasser gentiment sur la joue par les perdants du jeu de pétanque, les pires perdants, ceux qui n’avaient pas marqué le moindre petit point. C’est le jour où le maire de la ville vient quémander sa récompense que Fanny voulut l’humilier en public en lui offrant ses fesses au lieu de la joue. De là cette récompense devient l’humiliation suprême de tous les joueurs.

IL Y A LOIN DE LA COUPE AUX LÈVRES : Expression française qui date de l’époque de la renaissance, issue d’une traduction d’une autre expression d’usage fréquent dans la Grèce antique et signifie qu’entre un projet et son exécution, il y a beaucoup de chemin à faire, une route aussi tortueuse qui existe entre « désir » et satisfaction« 

Le rapport entre le sens de cette expression française et les images qui y font allusion provient aussi de la Grèce antique où les hommes buvaient et mangeaient en position couchée et les chopes de l’époque étaient des coupes aux bords larges et très peu profondes, ce qui montrait une certaine difficulté à boire et à manger et la quantité ingurgitée n’avait d’égale que celle perdue par les postions adoptées

Par delà, la coupe représente le projet et les lèvres, le but difficile à atteindre malgré la proximité.

Cette expression française est retrouvée dans les pays du Maghreb et surtout en Tunisie qui affirme qu’ « entre la cuillère et la bouche, il existe un juge qui autorise cet acte »,transcrite comme « bin al mghafa wel fom, fama hakem men hkom ». Pour les pays arabes et de foi musulmane, ce juge est la volonté de dieu, le destin. Cela signifie que toute entreprise a pour maître son destin. A noter le caractère religieux qui fait la différence!

IL N’Y A PAS DE ROSES SANS ÉPINES : Expression française qui signifie qu’il n’y a aucune situation si agréable soit-elle qui n’est exempte d’inconvénients.

Cette expression française remonte au XVIIème siècle mais était formulée d’une autre façon: « Nulle rose sans épines« 

Expression française utilisée dans sa forme « nulle rose sans épines »en 1611 par Cotegrave et en 1690 par Furetère dans sa formulation « aucun plaisir n’est absolu« .

Plusieurs auteurs plus contemporains approuvent cette expression française par le fait que le plaisir est d’autant plus grand quand il s’obtient dans la douleur

IL VAUT MIEUX FAIRE ENVIE QUE PITIÉ : Expression française signifiant qu’il vaut mieux être prospère et en butte à l’hostilité des envieux que misérable et recevoir la compassion. De ce fait l’idée principale de cette expression française est que la réussite a pour inévitable contrepartie l’envie.

Expression française dont la date d’apparition est quasiment incertaine et on pense qu’elle remonte à une époque comprise entre le XIIème et le XVème siècle. A cette époque le sens du mot « envie » différait de celui attribué de nos jours et avait une origine latine. En effet « l’envie » était une jalousie carrément haineuse devant les avantages d’autrui.

De nos jours cette expression française prend un sens ironique et s’applique aux critères de l’embonpoint chez certaines personnes. Mais cette revanche de gros peut convenir à une époque où le maigre inspire la compassion. de ce fait le sens de cette expression française est quasiment inversé et c’est le mince , le filiforme qui est envié et l’obèse raillé et méprisé!