Expressions françaises commençant par la lettre S
Signification: Expression française indiquant pour une personne l'allusion à une vie plus régulière et moins dissipée que par le passé.
Origine: Cette expression argotique remonte à la moitié du XIXème siècle et ses origines sont difficilement explicables vu leur nombre et leur diversité:
Selon certains historiens, le verbe se ranger avait le sens de s'écarter de la circulation pour laisser le passage et celui de s'assagir.De ce fait cette expression française semble être un jeu de mots entre ces deux significations pour montrer une personne qui a laissé derrière elle sa vie dissipée pour mener une vie paisible loin de la frénésie de la circulation des voitures de l'époque à savoir les carosses.
Il se pourrait aussi que cette expression française soit le résultat d'un calembour de l'expression "changer de conduite", le but étant d'introduire l'idée de mise hors circulation.
La troisième origine de cette expression française est la plus farfelue et nous vient du milieu des truands qui abandonnent le vol des voitures mais il ne s'agirait nullement des véhicules modernes car notre expression française est apparue à une époque nettement antérieure.
Exemple d'utilisation: selon "news-de-stars.com", Léonardo Di Caprio se range de voitures et révèle qu'il rêve de mariage.
Signification: Se faire porter malade ou feindre la maladie.
Origine: Expression française du tout début du XXème siècle, issue des milieux des casernes car dans l'argot militaire, un soldat se faisait déclarer pâle quand souffrant, il se faisait admettre à l'infirmerie, la pâleur était supposée le premier symptôme de la maladie. Il s'agissait généralement d'une feinte pour échapper à une corvée ou un travail rebutants. Le verbe "porter" prend ici le sens de l'époque à savoir mettre quelque chose par écrit ou plus simplement écrire ou inscrire et dans la caserne "se faire porter" signifie "inscrire son état dans les registres de l'infirmerie"
Toujours dans un contexte militaire, cette expression française a évolué dans le sens de faire "la pâle gueule" signifiant "être en état de stupeur".
Expression française synonyme : Dans le milieu civil, "se faire porter pâle" se retrouve sous la forme "en faire une jaunisse"
Signification: s'inquiéter, se faire du souci.
Origine : Afin de mieux comprendre cette expression française, il faudrait d'abord commencer par définir le "mouron". Dans les champs, au bord des chemins ou dans les jardins, il est fréquent de trouver du mouron blanc ou mouron des oiseaux appelé morgeline servant à nourrir les oiseaux en cage. Par analogie, le mouron a vite désigné en argot une touffe de poils, puis les cheveux. Il s'agirait donc de s'inquiéter de telle sorte qu'on en est réduit involontairement à se faire des cheveux blancs
Expressions françaises synonymes : "se faire des cheveux blancs". En remplaçant "faire" par "s'en faire", nous en obtenons d'autres dans le même sens mais à forte utilisation de secrétion biologique comme "se faire de la bile" ou " se faire du mauvais sang"
S'EN MOQUER (FICHER FOUTRE) COMME DE SA PREMIERE CHEMISE: Expression française du du XVI ème siècle qui signifie se désintéresser de quelque chose. Il est à signaler tout d'abord que la première chemise dont il est question dans cette expression française est le premier vêtement d'enfant après les langes et le maillot. L'expression française en question se retrouve sous une autre forme encore plus ancienne: "penser à quelqu'un comme à sa première chemise" où les mots "première" et "chemise" expriment à eux deux l'idée d'indifférence alors que dans sa forme moderne, ca serait plutôt au verbe "s'en moquer" qui indique le contenu global.
SE METTRE AU VERT: Expression française de la fin du XIX ème siècle signifiant aller se reposer à la campagne. Les origines de cette expression française remontent au XVIème siècle quand le terme "vert" a commencé à désigner la nature, la campagne dans le langage des citadins indiquant par delà l'endroit où il fait bon se reposer. Ensuite le terme "vert" se définit comme étant un lieu lointain servant de refuge pour s'éloigner des graves problèmes, terme issu du milieu des truands. Selon certains auteurs, cette expression française vient du milieu équestre et mettre un cheval au vert équivaut à le nourrir de fourrage frais
Signification : Se priver de quelque chose ou se donner beaucoup de mal pour l'obtenir. Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent. Le mot "veine" est pris dans son sens propre et se définit comme étant un vaisseau qui amènerait le sang au coeur. La métaphore véhiculée par cette "veine" indique l'idée de privation extrême car le fait de se couper les veines équivaut à se vider de tout son sang et perdre sa vie. De ce fait c'est l'expression véhiculée par le saignement des veines à savoir "perdre la vie" qui indique le summum de cette privation. Le nombre quatre quant à lui viendrait de l'ancienne formulation à savoir "se saigner aux quatre membres" et sa présence s'expliquerait par l'idée qu'une personne privée de ses membres est privée de beaucoup de choses importantes dont le droit le plus élémentaire à savoir celui d'aller et de venir. Exemple d'utilisation : Il se saigna aux quatre veines pour établir ses six enfants dans l'enseignement. (M. Pagnol : La gloire de mon père) Sous d'autres cieux : En Afrique du Nord cette expression française se retrouve sous deux formes pour indiquer le même sens: d'abord sous l'expression "nkataa lahmi" ou se déchirer la chair puis "nkataa rouhi" qui veut dire se déchirer l'âme ou "s'auto- déchirer".
SANS TAMBOUR NI TROMPETTE: Expression française du XVII ème siècle signifiant secrètement et sans bruit. Cette expression française remonte à l'époque où les troupes militaires qui partaient en guerre étaient accompagnées de musiciens avec les instruments de l'époque qui se composaient généralement de tambours et de trompettes pour les encourager. En cas de défaite, la retraite s'effectuait accompagnée des musiciens restants et si discretion doit être faite, il serait inutile d'y rajouter du bruit. Cette expression française a quitté peu à peu le domaine militaire et s'est généralisée à tout acte effectué discrétement. Notre expression française a su traverser les frontières pour se retrouver en Afrique du Nord colonialisme oblige, en d'autres termes transcrits par "tahet hess mess", traduits intégralement par "sous le bruit tu touches", "sous" utilisé dans le sens de "sans" et "toucher" faire quelque chose; le tout signifiant "faire ou effectuer sans bruit".
Signification : Accorder peu ou pas d'importance à quelque chose, s'en moquer complétement
Origine : Expression française du XVIIIème qui se baserait sur les croyances populaires d'antan selon lesquelles l'an Mil marquerait la fin du monde. A l'époque la peur qu'avait suscité cette nouvelle a perduré 40 ans et ensuite l'an mil a servi à qualifier avec humour ce qui n'arriverait jamais. Le passage de mil à quarante revêt une symbolique particulière par son omniprésence dans les textes sacrés et apparait en étroite relation avec un événement bien particulier comme le carême qui devait durer 40 jours, les 40 jours de déluge et même l'âge du christ. La croyance aveugle s'est ancrée dans les esprits qui imaginent la fin du monde à chaque quarantième année du début d'un siècle ce qui a eu tendance à générer des moqueries.
Selon d'autres interprétations , cette expression française serait née de s'en moquer comme de l'alcoran désignant le livre saint des musulmans à savoir le Coran qui ne suscitait aucun intérêt chez les français du XVIIIème siècle.
Expression française synonyme : s'en moquer come de colin tampon
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