Signification : Personne affectée et rigide dans ses manières, prétentieuse, pédante.
Origine : Expression française utilisée de prime abord dans le milieu de la chasse par les braconniers où le collet se définit comme un nœud coulant ou lasso servant à capturer les animaux en leur enserrant le cou.Plus tard sous le régime de Louis XIII, Catherine de Médicis et les femmes de la cour en firent une mode consistant en une pièce de tissu rigidifiée par du carton et des fils de fer et enroulée autour du cou. Dés que la mode en question fut dépassée après le règne de Louis XIII, le « collet monté » subsista comme qualificatif aux personnes plutôt âgées et à comportement rigide. De ce fait cette expression française resta liée à la « pruderie ». Mais cet emploi fut vite dépassé pour prendre le sens de « archaïque » chez Molière et c’est Mme De Sévigné qui, la première, l’a utilisé dans sa définition de prétentieux.
Exemple d’utilisation : …tes bons mots, autrefois délices des ruelles… Hors de mode aujourd’hui chez nos plus froids badins sont des collets montés et des vertugadins (Boileau : Satires)
Signification : Remplir d’étonnement, réduire au silence
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte à la fin du XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le coin serait selon le Robert des expressions et locutions, un angle rentrant et le verbe boucher pris ici dans la cas de boucler, pour être dans sa forme plus proche du mot bouche. De ce fait, en boucher un coin se traduirait par fermer la bouche et la cause de cette fermeture se baserait sur l’étonnement.
Exemple d’utilisation : Dites donc, ça vous en bouche un coin, mes enfants, s’exclama après que j’eus fini de parler Saint-Loup, qui m’avait suivi des yeux avec la même sollicitude anxieuse que si j’avais marché sur la corde raide. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Expressions françaises synonymes : Laisser pantois, laisser bouche bée
Signification : Expression française utilisée pour dire s’habiller élégamment.
Origine : « Être sur son trente et un » remonte au XIXème siècle mais son origine reste incertaine. Selon des références, elle viendrait du drap de trentain, un tissu de bonne qualité composé de trente centaines de fils qui sert à fabriquer des vêtements luxueux. Pour d’autres analystes, l’expression française « Être sur son trente et un / Se mettre sur son trente et un » serait issue d’un jeu de cartes populaire à la mode de l’époque, le jeu du trente et un où pour être gagnant, il faut avoir le trente et unième point, celui le plus convoité
Sous d’autres cieux : Une expression équivalente se retrouve en Afrique du Nord et surtout en Tunisie transcrite par « hattet el hatta » et traduite intégralement par « il a mis la mise » pour dire « il porte ses plus beaux habits » ou « paré de ses plus beaux atours »
Signification : Entre deux moments qui soient propices à la conversation, à un moment de conversation libre et détendu comme à la fin d’un repas
Origine : Expression française dont les origines remontent au XVIIème siècle et qui fait allusion aux familles françaises qui mangeaient à la fin du repas un dessert composé généralement d’un fruit de saison suivi d’un fromage. C’est le moment propice pour les discussions conviviales car les individus étaient repus et de ce fait détendus. De nos jours, cette expression a évolué pour désigner les moments de temps libre où poire et fromage restent uniquement des indicateurs de temps corporels
Exemple d’utilisation : Adieu, tout à toi, écris-moi entre la poire et le fromage. (G. Flaubert)
ÊTRE TOUT FEU TOUT FLAMMES : Expression française qui signifie être enthousiaste à la besogne et est synonyme d’une autre expression française qui est avoir le feu sacré. Le point commun aux deux expressions françaises est le feu qui exprime l‘ardeur renforcée dans la première expression par la locution « tout » et la redondance de « feu / flamme« .
Le sens exact de cette expression française est qu’une personne puisse éprouver de la passion pour une activité même si elle comprend des aspects ingrats.
Une expression française dans le même sens et autant usitée est « avoir le feu sacré » différente du « sacré feu » des incendies. Le feu sacré de l’antiquité correspondait à celui que les prêtres devaient impérativement entretenir sur l’autel des dieux.
L’apparition du feu sacré a commencé au XVIIIème siècle avec Voltaire pour évoquer de nobles sentiments comme l’enthousiasme et la passion.
Au XXème siècle ces deux sentiments se regroupent en un seul à savoir l’ardeur mais il ne faut point oublier qu’il faut un enthousiasme certain et une vraie passion pour avoir de l’ardeur au travail.
Signification : Être très amis
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française du XIXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent. Le terme cochon utilisé n’a rien avoir avec l’animal de la ferme symbole de saleté. Le cochon dans notre dicton serait une déformation du mot soçon du latin socius signifiant compagnon, camarade ou associé. Par ailleurs, il est utile de signaler que copains comme cochons se retrouve sous d’autres formulations comme camarades comme cochons au XVIème siècle alors qu’on devenait amis comme cochons au XVIIème pour aboutir à copains au XIXème.
Exemple d’utilisation : Pour conclure, l’empereur leur donne des lettres de rémission et ils se trouvent à la fin copains comme cochons.
ENTRE LE MARTEAU ET L’ENCLUME, IL NE FAUT PAS METTRE LE DOIGT : Expression française qui signifie que celui qui se met entre deux camps adverses sera exposé à recevoir des coups des deux côtés.
Dés le XIIIème siècle à l’époque des forges, le marteau a pour destin de frapper durement l’enclume qui ne peut elle-même échapper aux coups du marteau.
Au XVIIIème siècle, cette expression française a été utilisée pour désigner celui qui doit courir pour se mettre à l’abri au lieu de rester exposé aux mauvais coups.
Cette expression française a pour morale de signaler qu’il existe des lieux dangereux et s’y aventurer conduit à une sanction exprimée par l’écrasement.
De nos jours, cette expression française est de moins en moins usitée car l’époque des forgerons est révolue et il existe maintes expressions françaises en matière de prudence comme « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier«
Signification : Perdre son temps à des fadaises ou à des choses qui n’en valent pas la peine.
Origine : Expression française dont les origines remontent à la fin du XVIIème siècle ou au début du XVIIIème siècle qui veut montrer que le fait d‘éplucher ou décortiquer ce crustacé est une tâche très fastidieuse en comparaison au résultat obtenu. Aussi, le fait d’éplucher les écrevisses est généralement utilisé pour décrire celui qui dans une discussion s’étend sur des détails jusqu’à lasser son interlocuteur en insistant sur le fait qu’il faut éviter dans les discussions les questions subtiles et aigües qui distraient l’interlocuteur ou qu’il risque de mal interpréter.
Signification : se dit de quelqu’un ivre, complètement soul
Origine : Cette expression française au XVIIème siècle désignait quelqu’un qui avait trop mangé. Puis au XVIIIème, l’expression a pris une autre signification, celle que nous connaissons aujourd’hui. La forme ronde est mise en évidence, pour référer à un ballon, une baudruche, une barrique… que l’on aurait rempli jusqu’à ce qu’elle explose. Ici, dans cette expression, on remplit d’alcool.
Signification: Être exposé à la critique, au jugement, en mauvaise position
Origine:
L’origine de cette expression française vient de « la sellette », petit siège que l’on trouvait , au XIIIe siècle, dans les tribunaux. La sellette était utilisée pour humilier les accusés et leur faire admettre plus vite leurs fautes. En effet, ceux ci étaient en position d’infériorité, car ils étaient assis plus bas que les juges. Ceci explique bien l’idée de mettre quelqu’un en position de malaise et de gêne.