Expressions C

 

Signification : Personne adulte ou enfant  turbulent, dotés d’une vitalité hors norme et peu commune.

Origine :Expression française de la fin du XVIIème siècle se basant sur cette métaphore pour décrire un dynamisme hors norme. Toutefois, il serait utile d’insister sur le fait que cette force de la nature a commencé par désigner les composants des corps inanimés puis elle s’est appliquée progressivement au corps humain décrivant d’abord les forces vitales puis celle d’un corps particulier par rapport à d’autres.

Toutefois, il serait utile de préciser que cette expression s’écrivait à l’origine au pluriel à savoir « les forces de la nature » jusqu’au XVIIème siècle mais ce changement de mode n’est en aucun cas spécifié. Son remplacement par l’article indéfini « une » s’expliquerait selon certaines interprétations par l’indifférenciation d’une force irrépressible tendant vers l’anonymat mais reste sans explication justifiée.

Exemple d’utilisation : Ta pauvre force de la nature n’a pas été gaie hier. Il a fallu s’y remettre ! (à la besogne) et regarder la semaine dernière tomber dans l’abîme. (G. Flaubert : Correspondances)

 

 

 

 

Signification : Tenir des propos galants, faire la cour,et au figuré dire des balivernes

Origine : Expression française du XVIème siècle simple quant à sa définition mais compliquée de par ses origines. En effet selon certaines interprétations, le terme fleurette viendrait du verbe fleuretter de l’époque signifiant dire des balivernes et la fleurette serait donc une bagatelle. selon d’autres interprétations, cette expression viendrait de conter fleuret signifiant se battre en duel mais le fleuret du XVIème siècle pourrait être aussi une petite fleur. D’autres auteurs tendraient à dire que conter fleurette aurait pour origine compter florettes qui étaient des pièces de monnaie de l’époque et l’expression ferait référence au fait que pour s’attirer les faveurs d’une femme il faudrait avoir les poches bien pleines mais une consonance hypocrite viendrait s’ajouter à notre définition.

Exemple d’utilisation : Il ne laissoit pas d’employer ses soins à faire la cour à Collantine et lui conter des fleurettes aussi douces que des chardons. (Furetière)

Signification : Félicitations!, avec déférence, en témoignant une grande admiration.

Origine : Expression française dont les origines remontent au XVIIème siècle lorsque pour saluer, remercier ou féliciter, l’on abaissait le chapeau en signe d’admiration. Il est à signaler que dans les gestes de salut le chapeau est substitué au corps; au lieu de s’incliner , c’est le couvre chef qui est enlevé et abaissé symboliquement. Chapeau bas s’est popularisée pour féliciter une personne qui a fait une bonne action ou qui connait la réussite, le succès.

Exemple d’utilisation : Ah, celui-là, reprit Brichot, en parlant de M. le Prince de Talleyrand, il faut le saluer chapeau bas. (M. Proust : A  la recherche du temps perdu)

 

Signification : Caractérise celui qui est parfaitement stupide

 

Origine : Expression française assez récente puisqu’elle ne remonte qu’au début du XXème siècle qui semble assez simple dans sa signification mais compliquée quant à ses origines car la question qui se poserait serait de savoir quel serait le lien qui puisse exister entre la bêtise et la lune. Il faudrait remarquer que depuis le XVIIème siècle, l’astre en question a souvent été associé à la distraction et au dérangement mental et ceci se retrouve dans de nombreux dictons plus anciens que le notre. Pour d’autres interprètes, la lune prendrait selon le dictionnaire argot, le sens de postérieur qui serait une partie cachée du corps, dont on a honte et surtout considérée l’opposé de la tête siège de l’intelligence. Aussi, il fut courant d’assimiler et depuis des siècles un individu stupide à une partie dépréciée du corps.

 

Exemple d’utilisation : Je ne comprenais déjà pas grand-chose. J’abandonnais la partie. Il considérait mes lacunes. Il me trouvait indécrottable. Moi je le trouvai con comme la lune. (L.F. Céline : La mort à crédit)

 

Expressions françaises synonymes : être bête comme ses pieds, bête comme chou, con comme un balai

 

 

 

Signification : le dictionnaire des expressions et locutions définit l’expression comme le fait de viser deux buts à la fois et risquer de les manquer.

 

Origine : Expression française  du milieu du XVIIème siècle qui nous viendrait directement du milieu de la chasse qui se baserait sur la métaphore du chasseur gourmand qui court plusieurs gibiers et n’en attraper aucun pour définir la morale de la fable en affirmant que celui qui veut faire beaucoup de choses à la fois n’en réussit aucune.

 

Il est à remarquer que courir deux lièvres à la fois s’est employé selon le même principe dans la description des relations galantes d’un homme à l’égard de deux femmes.

 

Expressions françaises synonymes : Qui trop embrasse mal étreint, vaut mieux tenir que courir, on ne peut être à la fois au four et au moulin

 

CHERCHER LA FEMME : Expression française qui date du XIXème siècle et qui signifie qu’une femme est généralement à l’origine de tous les maux et qu’elle est décrite comme l’inspiratrice cachée des mâles. En effet s’il se produit quelque chose de mauvais ou même de dramatique, il est sûr qu’une femme y soit étroitement mêlée et pour ne pas dire qu’elle en est directement la cause et d’ailleurs, il suffirait de la trouver pour comprendre l’origine de tous les maux!

Dans cette expression française, la femme revêt un rôle occulte dans un système où l’initiative reste virile.

On attribue à Alexandre Dumas Père l’invention de cette expression française sans aucune preuve concrète. Par contre s’il subsiste des doutes quant à son invention , il est sûr qu’il soit l’auteur de son extrême popularité dans un siècle où la misogynie est la plus répandue.

Signification : Il est impossible de se débarrasser de ses tendances naturelles.

Origine : Locution proverbiale devenue expression française qui remonte à l’époque d’Horace qui affirme dans ses Épitres « chassez le naturel avec une fourche, il reviendra toujours en courant ».

Expression française synonyme :  « on ne peut empêcher un chien d’aboyer, ni un menteur de mentir ».

Signification : Expression française utilisée pour excuser l’échec d’une personne qui a voulu bien faire.

Origine : En matière de  juridiction, cette expression française « c’est l’intention qui compte » dans son sens strict montre que l’intention est prise en compte.
En effet, la peine infligée diffère quant il s’agit de préméditation ou de crime passionnel. Elle est moins lourde.

Signification : Assumer les conséquences de ses actes.

Origine : Expression française courante qui dans sa forme ancienne se disait « qui fait mal son lit, mal couche et git« . Elle garde son sens primaire qui établit une relation de cause à effet entre le mauvais sommeil qui est le résultat d’un lit mal fait et donc les conséquences d’une action découlent de la responsabilité de son auteur.
Cette expression française ne s’utilise pas que dans le sens du mal mais dans le sens des bonnes actions aussi dans le cas où le prévoyant est récompense de sa préparation.
« Comme on fait son lit on se couche » reste une expression française où l’action est rationnelle mais un tant soit peu réductrice car l’intervention humaine y est pour beaucoup.

Expressions françaises synonymes : on ne récolte que ce qu’on sème, qui sème le vent récolte la tempête

Signification : Faire une action très facilement, ou se sentir très à l’aise, dans son élément.

Origine : Cette expression utilisée depuis le VIIIe siècle, insiste sur le fait que quelqu’un se sent dans son élément, à l’aise dans un lieu comme dans un acte, comme l’est le poisson dans l’eau, son milieu naturel.