Expressions L

Signification : Les bonnes intentions ou résolutions aboutissent souvent à des résultats exécrables

Origine : Expression française qui apparait dans les dictionnaires français au XIXème siècle sous l’influence de l’expression anglaise où il se disait au XVIIème siècle que dans le vocabulaire familier des clercs que l’enfer est plein de bonnes intentions. La notion de pavé viendrait dit-on aussi de l’origine anglaise et ce au XVIIIème siècle où il se disait paver la voie dans le sens de préparer et de ce fait l’enfer en question sera préparé et garni de bonne intentions avortées ou suivies d’effets désastreux.

Pourtant et bien que notre expression semble venir d’Angleterre, il serait utile de préciser que « l’enfer est pavé de bonnes intentions » se retrouve dans la tradition chrétienne où il est dit que « les bonne intentions ne suffisent pas sans leur réalisation, à éviter le mal ou la damnation » où le verbe paver aurait des connotations métaphoriques anciens et signifie donc recouvrir complétement.

Exemple d’utilisation : Jamais, il ne faut se défier des sentiments mauvais en amour, ils sont très salutaires, les femmes ne succombent que sous le coup d’une vertu. L’enfer est pavé de bonnes intentions n’est pas un paradoxe de prédicateur. (H. Balzac : La femme de trente ans)

Expression française synonyme : Le pavé de l’ours

 

LES BONS COMPTES FONT LES BONS AMIS – Expression française qui signifie que les relations amicales ne doivent pas exclure une répartition financière équitable. Auparavant, le sens de cette expression était plus large et comprenait dans les comptes les symboles de sincérité et d’honnêteté. La signification contemporaine ne retient dans le mot « comptes » que l’aspect pécuniaire.

Une autre expression française peut expliquer ce dicton à savoir que « les dettes sont les ciseaux de l’amitié« 

Aristote va à l’encontre de cette expression française et défini l’amitié parfaite où les joies, les peines et les biens se partagent. Il va donc de soi que l’amitié qui repose sur des comptes ou des avantages ne peut durer et n’a aucune raison d’être. Il serait donc préférable et plus tentant de dire que les bonnes amitiés font les bons comptes.

LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT – Cette expression française date du XVIIIème siècle et  signifie qu’il faut être présent pour défendre ses intérêts. Avant cette époque, sa formulation était différente et était « les os sont pour les absents« . Cela signifiait qu’en dînant sans eux, on ne leur laisse que les os.

A une époque où la préoccupation essentielle était d’assurer la nourriture cette version de l’expression française restait valable.
Ensuite, la portée de cette expression française s’est étendue à d’autres situations comme un colloque ou une réunion où l’absent n’avait aucune excuse et restait oublié au moment des récompenses. En d’autres termes, cette expression française en rappelait une autre dans le même sens à savoir « ne pas avoir été là au bon moment »

Signification : Lorsque deux personnes ont une même idée, en même temps.

Origine : Expression française dont l’origine remonte au XVIIIème siècle où le mot esprit veut dire personne et exprime l’idée d’une action entreprise en même temps. Cela suppose généralement une trouvaille ingénieuse ou une idée remarquable.
Cette expression française « les grands esprits se rencontrent » s’applique à une situation de ce qu’on peut appeler une coïncidence d’esprit quand les pensées convergent vers la même idée.

Origine : Expression française simple qui sert à justifier les dérapages ou plus encore les infractions à une ligne de conduite. Cette expression française d’usage courant se révèle dangereuse si elle s’applique à sa version réduite en d’autres termes comme évoquée ci dessus. En général, elle s’emploie avec la valeur suivante « l’existence de cas qui ne relèvent pas d’une régie ne met pas ses regles en cause ».

Signification : Cette expression française peut s’employer au sens propre comme au figuré.
Au sens propre, c’est plus on mange et plus on a faim.
Au sens figuré où elle s’emploie communément, « l’appétit vient en mangeant » signifie que lorsque on commence à prendre gout à une pratique, on persévère dans la même voie et si on y trouve gratification, on passe à la vitesse supérieure.
Expression française qui peut être prise dans le sens de l’escroquerie car les pratiques malhonnêtes à gain facile poussent à sévir à grande échelle.
Les conséquences seront fâcheuses et exprimées à travers une autre expression française non moins usitée comme « ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre » !

Origine : Le proverbe « L’appétit vient en mangeant » daterait du XVIIème siècle.

 

Pour définir le mot larron au sens large du terme, nous pouvons dire qu’il vient du latin et signifie voleur, brigand.
En effet depuis son origine à la moitié du XVI ème siècle et quelquefois jusqu’à nos jours cette expression française est interprété comme un acte que la morale réprouve.
Bien que ce personnage reste malhonnête par définition, cette expression française lui enlève son aspect négatif. Elle tend plus à justifier l’opportunisme ou la non- préméditation, une façon ou carrément un art  de profiter de circonstances.

Par définition cette expression française s’applique aux personnes qui ne profitent pas des produits de leur métier.
Cette expression bien française par sa forme est un trait fondamental de la nature humaine puisque beaucoup d’expressions non françaises à l’origine y ressemblent énormément. Pour les arabes, chez le potier on sert l’eau dans un seau ébréché et en chine, le marchand d’éventails s’évente avec la main.

Signification : Le sens contemporain de cette expression française est clair : il ne faut pas juger les gens sur leur apparence.

Origine : Cette expression française est très ancienne et remonte au XIIIème siècle. Elle fut traduite du latin médiéval avec quelques variantes comme robe au lieu d’habit ou ermite au lieu de moine.

Origine : Au début du XVIIème siècle, la carpe fut traitée de muette par les expressions allégoriques françaises. Elle sort de l’eau sans langue, c’est normal, il parait qu’elle n’en a pas, et la bouche ouverte.

Au XVIIIème, avec ses yeux inexpressifs, dit-on de carpe pâmée, elle feignait l’évanouissement et était prête à trépasser.
A partir du XIXème siècle l’aspect physique de la carpe fût complètement métaphoré et les expressions françaises commençaient à tourner autour de son intellect !