Aggraver un mal en voulant y porter remède
Expression française fort ancienne qui remonte au XIIIème siècle et serait issue d’un conte populaire attesté depuis l’antiquité et qui aurait dit-on servi à Goethe dans son œuvre les apprentis sorciers. A partir du XVIème siècle, cette expression s’affubla d’un sens supplémentaire à savoir « rendre le mal pour le mal »
Pourquoi haïssons-nous nos ennemis ? Que gagneras-tu quand tu auras fait d’un diable deux et que tu ne chercheras sinon d’allumer le feu encore tant plus de celui qui est déjà assez enflammé. (Calvin : Sermon sur l’épitre aux Galates)
Frimer, faire l’intéressant
Expression française tirée droit du dictionnaire argot utilisée généralement pour décrire un frimeur cherchant à attirer l’attention en parlant fort et en rabaissant les gens autour de lui, voulant avoir toujours raison.
Généralement une personne qui fait le barbot a le sentiment d’être bien vu par les autres alors qu’en réalité, il reste sujet à moqueries.
Comment fais-tu pour supporter ce mec ? Il passe son temps à faire le barbot dès qu’il est avec ses potes
Laisser quelqu’un tranquille
Expression française familière sortie tout droit du dictionnaire argot qui reflète une certaine vulgarité et même une sorte d’agressivité avec le verbe foutre. En effet foutre la paix est dérivée de « ficher la paix » dont la connotation est plus respectueuse.
Foutez-moi la paix hein, lui dit-il en se couchant et en lui tournant le dos. Ce serait propre de lâcher les camarades ! Je fais mon devoir. (E. Zola : Germinal)
La chose évoquée sans réticence est difficile à faire
« Facile à dire » existe sous une forme plus complète à savoir « plus facile à dire qu’à faire » et elle s’applique à tout projet dont on va mettre en doute son exécution. Il existe une opposition entre ce qui est dit et ce qui est fait qui correspond à celle qui est plus traditionnelle à savoir entre l’intention et l’action.
Je me dois toutefois de souligner que réclamer une interdiction complète des rejets dans les eaux communautaires est plus facile à dire qu’à faire
S’en aller, partir, mourir
Expression française à double sens car au début du XIXème siècle, elle signifiait s’en aller pour devenir un synonyme de mourir à partir du milieu du siècle. Dans les deux sens, elle se base sur la définition du nœud pris au sens de nautique.
Il est presque certain que l’expression puise ses origines dans le milieu argot de la marine où elle a tout d’abord décrit celui qui vit dans la quiétude comme le navire qui suit sa route de manière régulière. Par contre le verbe filer peut induire en erreur car dans le dictionnaire de la marine, il est équivalent au verbe « dérouler » et dans cette expression en question, il s’agirait plutôt de « s’enfuir ».
Quant à l’extension de partir vers mourir, l’explication semble simple puisque la mort est généralement sentie comme un grand départ.
Filer son câble
Se promener ou s’installer en public pour se faire admirer
Expression française assez récente datant du début du XXème siècle qui a d’abord été utilisée pour désigner les profits généralement illicites que peut faire une cuisinière sur les prix des denrées en allant faire son marché.
Par contre le passage de la notion de bénéfice à celle de l’attitude prétentieuse décrite par notre expression n’est pas claire ni expliquée par les chercheurs dans le domaine à moins de se baser sur la définition du bénéfice social.
On arrivait avenue du bois de Boulogne ou bien jusqu’à l’allée des acacias, on s’asseyait sur des chaises en fer et on regardait passer les voitures. On appelait ça à l’époque « faire son persil » (J.J Oberlé)
Fumer une cigarette
Expression française sortie droit du dictionnaire argot qui a fait son apparition au début du XXème siècle et dont l’origine n’est pas suffisamment claire. Toutefois, la clope a commencé par désigner le mégot et ce n’est que vers les années 1950 qu’elle finit par définir la cigarette entière.
L’explication logique viendrait d’un auteur dénommé E. Chautard qui affirme que le verbe cicloper selon la langue argot de la fin du XIXème siècle signifiait étêter. A ce titre la clope va donc être une partie de la cigarette de l’époque, en d’autres termes la cigarette roulée partagée par les fumeurs.
Être fier et orgueilleux, se pavaner
Ain de mieux comprendre les origines de cette expression, il faudrait commencer par chercher d’où viendrait le terme coq, utilisé dans ce contexte à l’époque. Le coq a depuis toujours été considéré comme le roi de la basse-cour, redoutable combattant qui trône au sommet des églises et réveille la population de bonne heure.
Si le coq gaulais est devenu une représentation nationale de la France, c’est parce qu’il évoque non seulement un jeu de mot sur le terme latin gallus désignant en même temps le coq et la Gaulle mais aussi de par son caractère combattif et sa vaillance qui sont censés être des points typiquement français.
Evénement entrainant des dommages qui se produit au cours d’une expédition maritime, naufrage
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, la fortune était synonyme du sort et comportait donc tout ce qui pouvait arriver à une quelconque personne en bien ou en mal.
A ce titre la fortune de mer dans le vocabulaire du XIIIème siècle désignait un événement malheureux qui peut arriver en mer qui se transforma en péril ou naufrage à partir du XVIème siècle. Au XIXème siècle la fortune de mer entra dans le langage de la piraterie pour définir les prises de guerre.
Cas de force majeure
Faire du bruit en parlant de quelque chose
Afin de mieux comprendre les origines de l’expression « faire le buzz », censée être très récente vu son apparition avec les nouvelles technologies, il faudrait commencer par définir le buzz selon le dictionnaire du marketing.
En effet, le buzz viendrait d’une onomatopée provenant de l’anglais reprenant le bourdonnement d’un insecte, utilisée dans ce cas pour exprimer la propagation rapide d’un message.