L’expression française Avoir le moral au beau fixe signifie avoir le moral au rendez-vous, un bonheur stable et durable, être de bonne humeur.
Au beau fixe est une métaphore d’origine météorologique. Le « beau fixe » qui désignait un beau temps stable, matérialisé par l’aiguille du baromètre « fixée » sur la zone de beau temps.
Aujourd’hui, « fixe » qualifie quelque chose de fixe et de stable, qui ce qui ne change pas de position.
On dit aussi : la météo est au beau fixe, Ce qui signifie le bonheur et la réussite durable
L’expression française Se remettre en selle signifie reprendre son activité, se remettre de nouveau sur la bonne voie après une période difficile ; se rétablir ; se redresser.
Il n’existe pas une origine précise à l’expression Se remettre en selle. La selle, le mot désignant l’objet posé sur le dos de la bête permettant au cavalier de s’installer confortablement fait allusion, dans cette expression, à une bonne position et une situation confortable qui permet d’avancer.
Se remettre en selle, est donc de fait de se ressaisir après une étape/période d’égarement et de se remettre au travail.
Avoir les oreilles d’âne, cette expression francaise signifie « Être sot ».
Les origines de l’expression « avoir les oreilles d’ânes » se retrouvent dans la mythologie grecque. En effet, selon la légende, il fut question de Midas, le roi de Phrygie qui sortit effectuer sa promenade, à un moment il tomba sur une scène pratiquement incroyable où Apollon et Marsyas se disputaient à propos de leur culture musicale ! Or, Apollon était le Dieu du chant et de la musique mais il était contesté par Marsyas. Pour départager les deux candidats, deux juges furent tirés au sort à savoir Tmollos et Midas.
Marsyas choisit donc une composition de son cru sans harmonie mais avec passion qui fut seulement appréciée par Midas. Quant à Apollon, il opta pour un morceau plus classique mais vraiment carré qui chavira le cœur des nymphes sauf celui de Midas.
Tmollos choisit la technique d’Apollon et Midas choisit le satyre objectivement moins bon. Ceci sans compter sur la susceptibilité d’Apollon qui écorcha le satyre et envoya sa carcasse aux abattoirs. Puis pour souffler dans les trompes de Midas, il lui fit pousser des oreilles d’âne. Midas se réfugia dans son palais, honteux de ses oreilles et il porta un bonnet phrygien !
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Lieu paradisiaque où il fait bon vivre.
Expression française qui puise ses origines dans la mythologie grecque. En effet Zeus est considéré le Dieu des Dieux et à ce titre il eut droit de commander aux titans la construction d’un palais colossal. Pour édifier cet édifice, le roi des Dieux choisit le Mont olympe qui est censé être un endroit isolé en altitude et donnant à ce titre une vue imprenable sur le monde.
Bien sur le palais édifié pour Zeus fut d’une extrême richesse et d’une beauté sublime pour magnifier le pouvoir et régir le monde. Ce ne fut pas tout car Zeus pensa aussi au logement des olympiens et à ce titre ajouta une capacité de logements grand luxe et un vaste complexe de loisirs. L’Olympe devient donc à ce titre le top des habitations et rien que d’y vivre, ce serait une aubaine car il équivaut au paradis.
Rester sans manger
Expression française assez ancienne puisqu’elle remonte au XVème siècle. Elle semblerait évidente dans sa compréhension mais plus complexe quant à ses origines. En effet, le « vent » serait une sorte de sémantisme qui rappelle à la fois le souffle d’air et la respiration ou l’odeur. De plus, le vent fait référence au vide et à l’absence.
Quant au verbe humer, il est synonyme de respirer et serait associé à une sorte de frustration alimentaire en rapport avec la fumée d’un rôti plat suscitant la gourmandise à l’époque et qui est révélateur de la richesse d’une table.
En assemblant le vent et la respiration, il s’avère que le fait d’absorber du vent est un réflexe inutile et impossible puisque le vent ne nourrit pas.
Avoir beaucoup de travail urgent.
Expression française du XIXème siècle et qui aurait des origines bien parisiennes puisqu’elle serait issue de la célèbre Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais. Elle serait sortie droit du jargon des architectes. En effet, les étudiants en architecture qui avaient un travail urgent à faire en matière de dessins, cartons et maquettes avaient principalement recours aux charrettes des livreurs et vendeurs des rues qui étaient installés près de la gare Montparnasse, donc pas loin de l’école, pour descendre leurs grands châssis appelés « panets » car les rendus avaient lieu à midi précise.
Selon d’autres interprétations, il s’agirait toujours de la fameuse école d’architecture de Paris et au moment de l’affichage des travaux de fin d’année, les anciens demandaient aux bizuts de les accompagner de leur domicile jusqu’à l’école pour que les travaux puissent être jugés. Bien sur les bizuts tractaient une charrette et récupéraient les ainés de place en place encombrés de plans et de dessins. Cette pratique était généralement effectuée au terme d’un travail intense dans une ambiance fébrile et anxieuse.
Trop couvert par crainte du froid, habillé chaudement
Expression régionale marseillaise qui décrit celui qui est emmitouflé dans plusieurs couches de vêtements par crainte du froid. Elle viendrait dit-on de la légende de Saint-Georges de Lydda qui a terrassé le dragon. Ce saint a toujours été représenté couvert d’une grosse armure pour le protéger et qui semblerait un excès de protection et ce dans tous les domaines que ce soit la guerre ou le froid.
L’expression en question aurait été inventée par les gens de la région et ce ci s’explique par le fait que dans le sud, il fait toujours beau et qu’il n’est pas nécessaire de se vêtir outre mesure.
Aller au gré des circonstances, librement et sans contraintes.
Expression française basée sur une métaphore simple à interpréter. Elle rappelle le bateau qui se laisse emporter par le vent en errant sans but pour voir où le courant mène. Cela rappelle le fait d’errer sans plan ni rigueur, de manière désordonnée et naturelle.
Toutefois, le verbe « pousser » peut être pris dans son sens propre avec le fait d’y voir un signe du destin qui pousse vers l’inconnu et il prendrait donc dans ce cas une valeur d’assertion. Le verbe « aller » va exprimer l’acceptation. Selon d’autres explications, le verbe pousser prendrait le sens de grandir ou croître n’importe comment.
Ce serait plutôt la morphologie de l’expression qui prêterait à quiproquo car sa construction démontre un tout indissociable ce qui ferait que cette locution adverbiale serait invariable.
Perdre un avantage important ou prendre un risque inutile
Expression française qui puise ses origines dans la mythologie grecque. Selon la légende Dédale et son fils Icare furent enfermés dans le labyrinthe dont les sorties étaient méticuleusement gardées. Dédale trouva quand même une solution consistant à confectionner des ailes et les coller sur ses omoplates et celles de son fils pour pouvoir s’enfuir. Mais comme ses ailes étaient collées sur leurs corps avec de la cire, le père avertit son fils de ne pas s’approcher du soleil.
Il faut croire que depuis la nuit des temps, la jeunesse écoute rarement. Icare, tenté par cette luminosité et grisé par l’ivresse de l’altitude, il frôla le soleil et la chaleur lui brûla les ailes. Privé de son moyen de locomotion dans les airs, il tomba et se mourut au fond des mers.
Les personnes ne connaissant pas cette histoire continuent de penser que l’expression fait référence à l’insecte qui se brûle en s’approchant trop près des flammes.
Être impatient et anxieux
Expression française qui puise ses origines dans l’univers de la torture. En effet, il fut un temps où l’on torturait des gens en les mettant sur des charbons ardents. Ce supplice que l’on infligeait consistait à obliger une personne à rester debout dans une fosse remplie de charbon ardent sans chaussures. La douleur provoquée par les brulures de la braise l’empêchait de rester en place et elle était donc obligée de sautiller sur place pour limiter un tant soit peu le contact avec le parterre brulant. Ces gestes faisaient en sorte que le torturé s’épuise rapidement.
C’est donc le sens propre de l’effet de cette torture qui aurait donné naissance à l’expression décrivant une personne anxieuse, incapable de se concentrer et qui n’arrête pas de gesticuler.
Ne pas tenir en place