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UNE TEMPÊTE DANS UN VERRE D’EAU: Expression française de la moitié du XIX ème siècle signifiant beaucoup d’agitation pour rien .

Cette expression française montre une image démesurément grossie d’un événement ou d’un mouvement qui va être fortement diminué par l‘espace qui le contient. En effet, quelque soit la force de la tempête, elle ne risque pas de faire de grands dégats dans un verre d’eau, sauf le renverser mais il n’y aurait pas de quoi semer la panique.

La même image invoquant l’infiniment grand dans l’infiniment petit, le tout proportionnellement parlant, se retrouve dans une autre expression française dont signification est à peu près équivalente à savoir « se noyer dans un verre d’eau »

cette expression française se retrouve au Grand Maghreb et plus spécialement en Tunisie où il est question de cris et de témoins pour l’égorgement d’un hérisson transcrite par « ita wech’houd aala dhbihet kanfoud » et traduite plus simplement par « trop de bruit pour rien »

UN COUP DE MAIN : Expression française du XIX ème siècle qui se définit par une aide momentanée sollicitée ou offerte à quelqu’un dans un travail ou une tâche déterminée.

Cette expression française est généralement utilisée avec les verbes synonymes de demander et donner et où la main correspond à une aide.

D’autres expressions françaises sont utilisées dans le même sens comme prêter la main, coup d’épaule ou de pouce.

Cette expression française se définit aussi par une façon adroite de procéder comme dans « avoir le coup de main » ou dans le sens  d’une attaque rapide comme dans une ancienne expression française « faire un coup de sa main » ou commettre un forfait

Notre expression française se retrouve à la fin du XVII ème siècle dans un contexte militaire.

Cette expression française se retrouve de l’autre côté des frontières spécialement en Tunisie où le fait de dire à quelqu’un « hot idek lil barka », dans le sens de « mets ta main pour la baraka de dieu » insinuant à une personne d’aider à pétrir la pâte pour faire le pain et obtenir ainsi la grâce de dieu.

Expression synonyme : Donner un coup de main

 

Signification : Il est permis au plus humble de regarder le plus grand personnage.

 

Origine : Expression française  de la fin du XVIIème siècle qui se baserait sur la métaphore animale du chien symbole de basse condition qui peut se permettre d’aborder une personne de haut rang comme un évêque. Or dans le temps, les gens haut gradés de l’église comme les évêques attiraient autant de respect que les princes et les rois et les gens du peuple considérés de rang inférieur se devaient de baisser les yeux à leur passage. Mais si le chien pouvait se permettre un tel acte c’est parce qu’il ne comprenait pas cette attitude de mépris des gens d’église vis-à-vis du peuple.

 

Selon d’autres interprétations, le choix de chien et de l’évêque serait basé sur l’interdiction pour les hommes d’église de posséder un chien pour permettre aux fidèles de demander l’hospitalité sans être mordus.

 

Exemple d’utilisation : C’est un évêque qui est soûl et qui met sa crosse en l’air. Il est soûl, il roule dans le ruisseau, sa mitre tombe, sur le trottoir, il y a un chien ; il est assis sur son cul, il regarde bien un évêque…. (J. Prévert : Paroles).

 

UN TRAVAIL DE BENEDICTIN : expression française du XIX ème siècle qui qualifie un travail intellectuel de longue haleine et nécessitant beaucoup de patience.

Cette expression française tient son origine des moines bénédictins de la congrégation de Saint Maur qui ont participé à de nombreux travaux collectifs ayant attrait à l’intellect littéraire. Ces travaux ayant nécessité beaucoup de temps et de patience quant à leur réalisation ont donné naissance à cette expression française.

La patience réputée de ces moines donné lieu à une autre expression française à savoir « patience de bénédictin ».

Cette expression française s’est peu à peu lexicalisée pour devenir  » un véritable bénédictin » en sous entendant la patience et la persévérance

 

Signification : Une autre affaire plus compliquée et plus difficile que la précédente évoquée.

 

Origine : Expression française du début du XVIIème siècle qui semble simple quant à son explication mais plus compliquée dans ses origines car non attestées. Selon les interprètes, c’est une autre paire de manches ferait référence  aux habitudes du moyen-âge où les vêtements comportaient des manches amovibles qui couvraient les bras, du coude au poignet. Or, ces manches symbolisaient la fidélité amoureuse et les changer signifie changer de partenaire. Selon  d’autres interprétations, il existait une autre tradition de l’époque consistant au fait que chaque femme remettait ses manches à son soupirant avant un combat qui les attachait à sa lance et son bouclier. Une troisième interprétation  a aussi existé mais qui serait différente des deux autres consistant au fait que l’expression en question puiserait ses origines du milieu artisanal et prenait le sens d’un article qu’il faudrait coudre, fabriquer et orner à la fois.

 

Pourtant, il serait utile de préciser que selon les auteurs de l’époque classique, une autre paire de manche était pressentie comme vulgaire et de ce fait l’origine ne peut en aucun cas être galante.

 

Exemple d’utilisation : Me voilà donc excusé de ce côté-là ; mais il fallait absorber l’autre et ce que j’avais à lui dire était une autre paire de manches. (Diderot : Le neveu de rameau)

 

Expressions françaises synonymes : c’est une autre histoire

 

UN FOUDRE DE GUERRE : Expression française du XVIIème siècle qui désignait à l’époque un grand capitaine ou un guerrier redoutable. par delà, il était comme la foudre pour engendre la crainte.

Au premier abord, nous aurons tendance à expliquer cette expression française par comparaison avec la puissance de la foudre mais il faut remarquer que le mot foudre est employé dans notre expression française au masculin, ce qui n’a rien à voir avec une erreur de frappe!!!

« Le foudre » est un mot issu du dictionnaire et signifie l’arme de Jupiter, arme très puissante puisque forgée par des cyclopes. Par contre les effets de « la foudre » étaient plutôt attribués à une personne rapide ou crainte.

De ce fait et par extension, notre expression française a pu désigner un guerrier doté d’un génie militaire incomparable.

De nos jours, cette expression française ne s’emploie que très rarement et surtout par dérision.

UNE HIRONDELLE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS : Expression française qui signifie qu’un fait isolé n’autorise pas une conclusion générale.

Cette expression française est issue d’un milieu paysan et dans son sens propre parle du retour des hirondelles à la première saison. Par contre, ce phénomène ne peut se généraliser car certaines hirondelles peuvent revenir plus tôt et il se pourrait que les conditions météorologiques ne soient pas spécifiques à la saison. Il se pourrait aussi que certaines hirondelles ne migrent pas et restent sur place en hiver. Du coup, cette expression française peut ne pas être valable dans le sens propre du terme.

La notion de printemps est prise dans son sens positif, par contre le choix de cette saison porteuse d‘espoir ne doit pas amener un excès d’optimisme.

Cette expression française dans son sens métaphorique date du XVIIème siècle dans sa version française mais sa version latine est plus ancienne et provient d’une autre encore plus ancienne dans la langue grecque

UN HOMME AVERTI EN VAUT DEUX: Expression française du XVIIème siècle dont l’origine était « un bon averti en vaut deux » et signifiait que toute personne prévenue restait sur ses gardes et devenait redoutable pour ses ennemis. Par de là, le fait d’être informé d’un risque encouru nous place dans une situation avantageuse car nous redoublons de prudence.

Cette expression française est une sorte de conseil de prudence ou de méfiance qui pousse à rester sur la défensive non pas de manière instinctive mais grace à une amicale mise en garde.

L’expression française « un homme averti en vaut deux » encourage à écouter les conseils des tiers

De nos jours cette expression française reste la base qui justifie l’espionnage!

Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras – Expression française qui signifie que la possession effective d’un bien est préférable à l’espoir de l’acquérir plus tard.

Expression française qui tient son origine de la prudence rurale. Il faudrait donc préférer un acquis modeste aux promesses alléchantes car l’acquis est réel et tangible et la promesse illusoire.

Une autre expression française y ressemble et vient confirmer la sagesse qui oppose la possession à l’espérance et qui affirme « qu’il vaut mieux tenir que courir »

Signification : Se dit lorsqu’on perd quelque chose ou quelqu’un, qu’il peut être remplacé rapidement, qu’importe la valeur sentimentale associée. On utilise principalement ce dicton en amour.

Origine : Expression française qui date du XIIIème siècle et qui s’applique aussi bien aux biens qu’aux personnes.
Cette expression française a connu de variantes dans sa formulation et surtout au niveau des nombres. En effet de sa création avec deux de retrouvés, on est passé à cent puis à dix.
L’usage d’un grand nombre dans le langage moderne concerne les personnes et notamment dans leurs relations amoureuses.