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SE DEMANDER SI C’EST DU LARD OU DU COCHON: Expression française du XVIIIème siècle qui signifie ne pas savoir à quoi s’en tenir ou avoir du mal à comprendre quelque chose.

Dans cette expression française, la différence entre le lard qui est la graisse de porc et le cochon est comparable à celle d’une autre expression française à savoir « blanc bonnet ou bonnet blanc« .

Par contre la différence qui subsiste entre les deux expressions françaises évoquées ci-dessus est sémantique. En effet, notre expression française peut se définir comme une hésitation à choisir parmi deux choses très voisines, malgré l’opposition de leurs apparences.

Une autre expression française très ressemblante mais comportant quelques nuances: « N’être ni lard ni cochon » qui signifie être mal défini et n’appartenir complétement à aucune catégorie.

Signification : Se retrouver, être dans une situation complexe

Origine : Expression française dont les origines remontent à l’antiquité où les draps étaient synonymes de vêtements. L’expression est apparue d’abord  au XVIIIème siècle sous la forme « être dans de beaux draps blancs » qualifiant une situation honteuse. Le blanc, loin d’être un symbole de pureté revêt un caractère de faute et plus particulièrement d’adultère. En effet, selon la tradition, ceux qui avaient fauté devaient assister aux messes vêtus de blanc de telle sorte que que tout le monde connaisse l’ampleur de leur faute. Selon d’autres interprétations, le blanc serait la couleur du linceul ce qui souligne une situation peu enviable et semblable à la mort. Par ailleurs, même si l’adjectif blanc a disparu par la suite, le sens de l’expression est resté le même pour  signifier une situation délicate.

Exemple d’utilisation : Alors Clarisse regarda l’autre monsieur. Elle crut reconnaitre un huissier, sachant qu’Alphonse commençait à se mettre dans de beaux draps. (E. Zola : Pot-Bouille)

SE CROIRE LE PREMIER MOUTARDIER DU PAPE : Expression française qui signifie en langage plus simple se prendre à tort pour une personne importante.

Selon le dictionnaire de Trévoux en 1762, cette expression française s’applique à un homme de basse classe qui se donne des airs importants.

Selon Pierre Larousse, cette expression française date de 1771 et ses origines restent une énigme. Pour cet auteur, à cette époque le pape avignonnais Jean XXII au XIVème siècle qui adorait la moutarde confia la charge de premier moutardier à son neveu qui prit la grosse tête vu l’ampleur de la responsabilité. toutefois la fonction en elle même n’existait pas ce qui rendait encore plus dérisoire le personnage qui s’en est affublé.

Le doute dans l’explication de cette expression française provient des quatre siècles de décalage entre Jean XXII et la première attestation de cette expression française

SE FAIRE L’AVOCAT DU DIABLE: Expression française qui qualifie celui qui défend une cause généralement considérée comme mauvaise.

Cette expression française est apparue au XVIIIème siècle et provient du milieu ecclésiastique dans les procès en canonisation. L’avocat du diable était le promoteur de foi et au cours de l’étude préalable à la béatification, il se devait de rechercher dans le comportement de la personne tout ce qui pouvait avoir attrait à l’influence du diable à savoir tout ce qui lui était défavorable dans sa nouvelle vie.

Depuis le XIXème siècle, l’expression française désigne l’avocat du diable comme celui qui défend une cause choquante ou perdue d’avance. En effet, les arguments énoncés par l’avocat du diable peuvent servir à contrer une thèse pour au final la faire sienne.

De nos jours, un avocat est chargé de la défense d’un accusé même si la culpabilité de ce dernier est certaine,et si l’atrocité du crime est choquante ou la cause amorale. De ce fait cette expression française acquiert le sens que tout le monde doit être défendu même le diable

 

 Signification : Être en parfaite santé

Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonterait au XIXème siècle, il faudrait commencer par définir le charme selon le dictionnaire de l’époque. En effet, selon certaines interprétations, le charme serait un arbre et le fait de se porter comme un charme équivaudrait à se porter comme un chêne mais le charme ne serait pas l’arbre idéal représentant d’une force quelconque. Pour d’autres, le charme serait d’une influence magique, d’une illusion produite sous l’effet de la magie. De ce fait, parler comme un charme serait synonyme d’enchanteur et donc se porter comme un charme va servir à montrer des signes d’une bonne santé avec un reflet de jalousie de la part de certains envieux.

Exemple d’utilisation : Au milieu de ce démolissement général, Coupeau prospérait. Ce sacré soiffard se portait comme un charme. (E. Zola : L’assommoir)

 

Signification : Se dit d’une personne prétentieuse et égocentrique

Origine : Le nombril est l’origine de quelqu’un. C’est aussi de là que l’on est rattachée a sa mère, pendant 9 mois, celle ci ne s’intéressant qu’à son bébé. Cette expression française « se regarder le nombril » signifie oublier, ne pas voir l’existence des autres, et se croire unique.

Signification : Se dit d’une personne particulièrement susceptible et qui s’emporte brutalement, qui change rapidement de caractère.

Origine : Issue au XIXe siècle de la locution comme une soupe au lait. Cette expression française désigne la personne dont l’humeur change brutalement. Elle vient de la tendance du lait dans la soupe à déborder lors de la cuisson s’il est laissé sans surveillance, d’où l’instabilité de cette soupe pendant la préparation.
Le comportement du lait lorsqu’il se met brutalement à bouillir explique l’association de l’expression « Soupe au lait » à la personne dont le caractère change très brutalement aussi vite que le lait redescend dès qu’on le sort du feu.

Signification : Monter une personne contre une autre ou se faire des illusions

Origine : Le mot « bourrichon » vient de « bourriche » (panier). En argot, « bourrichon » voulait également dire la « tête ». Ainsi, on retrouve l’idée de se monter la tête, qui veut dire perdre notion des réalités, s’imaginer des choses.

On peut aussi monter le bourrichon à quelqu’un : lui raconter des choses fausses sur quelqu’un, lui faire imaginer des histoires irréelles.

Signification : Se dit quand une chose ne pourra jamais arriver

Origine : Cette expression date du XVe siècle, mais à son origine il n’y avait que 2 jeudis. A cette époque, le jeudi était un jour gras, jour qui précédait le jeune du vendredi. Il est ainsi, bien évident, qu’il était préférable d’avoir 2 jeudis dans la semaine.

Puis cette expression est devenue la semaine des 3 jeudis au XVIe siècle, puis des 4 jeudis au XIXe siècle.

Signification : Se regarder de travers, avec mépris.

Origine : Cela peut ramener aux ornements que l’on met de chaque côté d’une cheminée, ou aux sculptures en forme de chiens que l’on trouve de chaque côté à l’entrée d’un porche, d’une résidence… Bien souvent, ces ornements divers se font face et passent ainsi leur temps à se regarder droit dans les yeux.

Quelquefois, ces objets peuvent être en faïence, d’où cette expression « se regarder en chiens de faïence« . Et la notion de mépris, pourrait venir du fait que ces chiens étaient posés là afin de garder et de surveiller les entrants de la maison, d’où l’hostilité.