Expressions françaises commençant par la lettre C
Très rapidement
Expression française familière où la poudre est prise dans le sens de poudre à fusil pour exprimer la rapidité extrême d’un feu se propageant via ce qu’on appelle un cordon de poudre.
L’expression « comme une traînée de poudre » est généralement utilisée avec les verbes « se répandre » ou « se propager »
Un tel élément, glissé dans un manuscrit déposé chez un tel éditeur ne manquerait pas sous le sceau du secret, de faire traînée de poudre, rumeur que j’attendais calmement et avec une sorte d’indifférence, car il était de l’ordre des choses, moi qui avais toujours procédé ainsi dans tous mes livres, de trahir mes secrets. (H. Guibert)
Ça suffit !
Expression française récente puisqu’elle ne date que du début du XXème siècle et qui puise ses origines dans le dictionnaire argot. Toutefois, pour certains interprètes, elle viendrait plutôt d’un verbe ancien « se marrir » signifiant s’ennuyer. Pour d’autres, les origines sont plutôt espagnoles où « mareo » signifie mal de mer puis dans un sens plus figuré ennui.
Toutefois l’origine la plus plausible vient de la langue argot de la fin du XIXème siècle où le mar désigne le butin d’un vol que doivent se départager les brigands et à ce titre avoir son mar est équivalent à avoir sa part du butin et donc avoir son compte.
Alors t’as des ronds ? J’ai que cinq francs et je n’ai pas pu voler c’est à moi. Donne ça sale menteur t’en as d’autres. Non Bernard maintenant j’en ai plus je te les filerais, c’est marre. (T. Duvert)
Salle où l’on veille un mort avant ses obsèques
Autrefois la chapelle ardente comme son nom l’indique était éclairée par des flambeaux et tendue de noir et servait au jugement des criminels d’état. Plus tard, elle fut destinée à installer la dépouille des morts.
Toutefois, cette utilisation était exclusivement réservée aux grands personnages comme les rois et les nobles et par son décor fastidieux elle symbolisait la puissance et la richesse du défunt. De nos jours, les chapelles ardentes ne sont plus aussi luxueusement décorées et ne comportent plus que l’estrade funéraire, un pupitre, une photo du défunt et quelques fleurs et permet d’accueillir tous les morts et ce quelque soit leur religion. Ce n’est plus qu’un lieu de recueillement destiné à honorer la mémoire d’un défunt et lui rendre un dernier hommage.
Un petit clerc, son voisin, lui apprit que la vénérable relique était dans le haut de l’édifice dans une chapelle ardente. (Stendhal : Le rouge et le noir)
Habiter chez quelqu’un
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française sortie droit du dictionnaire argot, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le vocabulaire de l’époque.
Tous les linguistes sont d’accord pour dire que le verbe crécher est dérivé de crèche qui dans le langage familier désigne le lieu d’habitation d’une personne. Par contre là où les avis différent c’est que pour certains les origines de l’expression sont purement religieuses voire catholique car la crèche est synonyme de nativité et Jésus serait né selon Saint Luc dans une étable et aurait té déposé dans une mangeoire qui aurait fait office de berceau.
Pour d’autres, selon le vocabulaire issu du vieux français, la crèche est tout simplement une mangeoire pour les animaux et par extension le bâtiment qui la contient et grâce à ceci il est simple de faire une sorte d’amalgame avec son lieu de vie, surtout si ce dernier est imposé et non choisi.
Il est nécessaire d’agir chacun pour soi
Expression latine se traduisant intégralement par « le chien mange le chien ». Ce qui veut dire en d’autres termes qu’il ne faut faire confiance à personne puisque l’être humain est sensé être mauvais et même pervers, prêt à nuire ses proches pour arriver à ses fins
Chacun pour soi et dieu pour tous
Il ne reste plus pour longtemps avant la fin, c’est pour bientôt
Expression française sortie droit du dictionnaire argot des militaires et qui viendrait du fameux « zéro au jus », indiquant la fin du service. A ce titre le jus va désigner le nombre de jour. La question qui se pose serait de savoir quel est le rapport entre le jus et le jour.
L’explication se trouve dans le langage argot où le jus désigne le café du petit déjeuner qui a pour rôle principal de rythmer le début de chaque journée et c’est pour cela que le jus équivaut à un nombre de jours.
Peu à peu l’expression « c’est du peu au jus » se généralisa aux autres domaines de la société pour indiquer tout simplement le décompte de jours qui restent avant un évènement important.
C’est pareil, c’est la même chose
Expression tirée droit du vocabulaire argot qui remonte au XIXème siècle et qui puiserait ses origines du grand Maghreb. Elle fut ramenée en France par les armées d’Afrique du Nord où le dédoublement de ce kif signifie comme.
Blanc bonnet, bonnet blanc
Homme du monde sans principes ni vertus qui embellit ses vices en leur donnant des dehors séduisants
Expression française utilisée comme proverbe dans les milieux aristocratiques. Elle viendrait dit-on d’une vieille histoire en rapport avec un ivrogne qui sort d’un cabaret, place de la Grève. C’était au moment d’une exécution à mort et le condamné hurlait de douleur sur la roue en lançant des jurons. L’ivrogne, ne se rendant pas compte de la situation crut que les injures lui étaient adressées, lança au condamné qu’il fait être poli même si on est roué. A partir de là les parisiens commencèrent à utiliser le terme qui prit place dans le milieu du grand monde.
Peu à peu les seigneurs s’approprièrent le nom de roués pour se distinguer des laquais appelés pendards.
Homme grossier, barbare, d’un esprit lourd et inculte
Expression française méprisante retrouvée déjà chez les latins parce que Rufus, rhéteur gaulois établi à Rome qualifiait Ciceron d’allobroge. Par la suite ce fut Voltaire qui l’utilisa pour injurier ses adversaires littéraires.
Mais en fait comment définit-on un allobroge ? Selon le dictionnaire de l’époque, c’est un ancien peuple établi dans une partie de la Gaulle et qui correspondrait aujourd’hui aux régions du Dauphiné et de la Savoie.
Il faut se garder de provoquer le courroux d’une femme
Selon cette expression, il est conseillé de ne pas provoquer le courroux de toute personne, généralement douce car les plus enclins à cette douceur sont les plus difficiles à calmer car leur colère est on ne peut plus redoutable surtout s’ils sont poussés à bout.
Le fait de choisir la colombe comme oiseau à la fois doux et coléreux n’est pas anodin et viendrait du fait que l’enseigne guerrière des Assyriens était une colombe et leur reine porte le nom de Sémiramis signifiant colombe des champs.
Le proverbe est passé en langue française au moyen-âge et viendrait de paroles bibliques dont le sens a été volontairement détourné de sa vraie signification pour être appliquées sur un oiseau symbolisant la douceur dans le langage proverbial de la majorité des populations.
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