Aussi loin que la vue peut porter
Expression française du XVIIème siècle a d’abord été utilisée au sens propre du terme pour qualifier ce qui est visible à une très grande distance. Par la suite, elle aurait pris le sens péjoratif de tout ce qui est illimité ou indéterminé et pour la plupart du temps sans résultat tangible.
Amenez-moi Philis, couronnée de bleuets et ajoutez-lui cent mille livres de rente. Ouvrez-moi une bucolique à perte de vue sous une colonnade de marbre. Je consens à la bucolique et aussi à la féérie de marbre et de l’or. (V. Hugo : Les misérables)
Ne rien voir de manière volontaire ou pas
Expression française d’origine biblique qui fait allusion à la mauvaise volonté du peuple juif de s’ouvrir à la lumière divine que l’on retrouve dans le Nouveau et Ancien Testament. Par ailleurs le refus de voir s’associe très bien au refus d’entendre.
Il faut d’ailleurs que vous ayez des yeux pour ne pas voir puisque ce chef-d’œuvre là, vous m’avez dit que vous avez passé deux heures devant (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Être capable d’endurer beaucoup de choses
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, le dos décrit ici va représenter la capacité de celui qui peut supporter beaucoup de choses et à ce titre quelqu’un capable d’endurer de grosses difficultés.
Avoir bon dos
Souhaiter à quelqu’un de tomber amoureux
Expression française qui vient compléter une autre en réponse aux éternuements d’une personne. En effet, au premier éternuement, on y répond par « à vos souhaits » mais s’il est répété, il est d’usage d’employer « à vos amours » car l’éternuement est un souffle divin et les souhaits doivent être précis la seconde fois
Ce qui pouvait être fait a été fait et à présent, l’avenir est entre les mains de Dieu
Expression française qui puiserait ses origines dans le monde de la marine, utilisée comme formule de souhait pour une heureuse navigation ou peut faire l’objet de commandement pour virer de bord et filer à l’écoute du froc.
Sous sa forme figurée, elle se traduirait par « à la grâce de dieu ». Elle va donc servir à donner le signal d’une manœuvre dangereuse au point de faire couler le navire et faire périr les personnes à bord.
Expression fort peu utilisée où vat est une forme ancienne du subjonctif avec un « t » à la troisième personne.
Le sort en est jeté, advienne que pourra, à la grâce de Dieu
Avoir un besoin urgent d’aller à la selle
Expression française qui utilise l’image de la taupe car cet animal marron, de petite taille et qui a la manie de creuser les galeries pour sortir inopinément représente parfaitement le fait d’avoir ce besoin urgent.
Il faut toujours se montrer plus audacieux que son attaquant
Expression française qui remonte au XVème siècle qui se base sur l’agressivité, la dureté et l’audace d’un corsaire pour montrer qu’il faut l’être davantage pour vaincre un adversaire de cette espèce.
Par contre si la signification de l’expression semble simple, son origine serait plutôt complexe quant à savoir pourquoi utiliser le mot corsaire spécialement. Le corsaire viendrait de l’espagnol corsario qui dérive de corsa ou course, terme à la fois italien et provençal. « A corsaire, corsaire et demi » s’est d’abord appliqué aux vaisseaux des pirates du nord de l’Afrique qui courraient sur la Méditerranée après les vaisseaux des chrétiens non pas pour les convertir à l’islam comme ils disaient mais plutôt pour s’emparer des personnes et des cargaisons. Par la suite le terme corsaire a défini les brigands qui montaient sur les voiliers.
Mourir sans laisser de testament
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression latine, il faut commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Elle est dérivée de « ab intestato », et ferait allusion à celui qui n’a pas testé. Elle se compose des deux mots : « ab » se traduisant par du fait de et de « intestatus », à savoir celui qui n’a pas testé. Cette expression appartient au langage juridique, elle signifie que le testament n’étant pas laissé, les biens de la personne décédée tombent en déshérence.
Être paresseux
Expression française assez récente qui remonte au début du XXème siècle et qui sortirait droit du dictionnaire argot. En effet, le terme rame viendrait de ramier signifiant fainéant, lui-même issu de ramer par allusion à la fatigue provoquée par une activité physique. De nos jours, le terme ramier est inusité mais il reste le mot rame synonyme de rien du tout.
Il était là devant sa fenêtre tout ouverte, à contempler le dessus des toits, il en foutait pas une rame, c’était évident ! (L.F Céline : Mort à crédit)
S’enfuir, partir très vite
Expression française dont les origines remontent au XVIème siècle qui fait appel à une métaphore du feu qui risque de bruler la personne si elle ne s’enfuit pas. Toutefois, l’aspect tragique de la métaphore n’y est pas puisque la personne en question est censée s’enfuir en évitant le feu.
Pour certains auteurs avoir le feu au derrière peut être remplacé par avoir le feu au cul quoi que cette dernière soit tout aussi bien pise dans le sens d’avoir des besoins sexuels ardents.
Sacrée graine d’amateur, va ! Tu as toujours le feu au derrière. Si on t’écoutait, on ferait son fond de teint à sept heures et demie en briffant les hors d’œuvre (Colette)
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