Avoir de la chance
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française sortie droit du dictionnaire argot des militaires, il faudrait commencer par définir cette baraka et comprendre d’où viendrait ce terme en question.
La baraka est un mot d’origine arabe qui signifie une chance extraordinaire et inouïe, une sorte de bénédiction. En effet, cette baraka est une faveur du ciel et celui qui la possède est béni des dieux. Les français l’aurait adopté à l’époque de la colonisation française au Maghreb et il fut largement utilisé par les pieds-noirs d’Algérie au début du XXème siècle.
Selon d’autres interprétations, l’expression avoir la baraka serait synonyme d’avoir de la force et la guerre dans le sang et l’adjectif français « baraqué » en serait issu.
D’abord parce qu’il avait la baraka. J’ai oublié de dire qu’on était entré en guerre et que naviguer sur un escorteur, n’était pas de tout repos. Vite, on imagina qu’il sentait les mines, qu’il devinait les sous-marins et qu’il y voyait la nuit. (R. Lecomte)
Avoir le cul bordé de nouilles, avoir de la veine, être né coiffé
Les années abondantes en noisettes sont celles où il y a plus de mariages féconds et donc entrainant beaucoup de naissances
Expression française basée sur un préjugé très ancien provenant des gens de la campagne du XVIème siècle. Cela viendrait dit-on chez certains interprètes d’un usage antique consistant à distribuer des noix dans les mariages pour insinuer que le mari renonçait à sa vie futile pour se consacrer à son épouse et surtout la féconder. Ces noix sont donc jetées dans les noces en signe de bon présage pour la mariée. Par ailleurs, il faut croire que la noix présentait le même symbole que la noisette.
Pour d’autres auteurs, l’expression viendrait d’une coutume du moyen-âge où il devait être déposé une corbeille de noisettes bénie par un prêtre près du lit nuptial. Ceci a été remplace petit à petit par des corbeilles de dragées qui ont comme tout le monde le sait, un cœur constitué d’une amande ou d’une noisette pour souhaiter un mariage fécond.
Mais il parait que pendant le moyen-âge, la tradition voulait que ce soit plutôt du blé qui soit jeté pendant les noces. Toutefois, la coutume de jeter des noisettes pendant la cérémonie de mariage a connu son apogée au XVIème siècle notamment dans les villages de Corse.
Aller chez le coiffeur
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent et voir de ce fait le rapport qui puisse exister entre le coiffeur et ce pauvre poisson.
A l’époque, les coiffeurs qui étaient généralement des perruquiers avaient pour habitude de poudrer les coiffures de talc et se retrouvaient pas conséquent couverts de cette poudre blanche. A les voir enfarinés de la sorte, il devient possible de les comparer à ce fameux poisson que l’on enduit de farine avant de la passer à la poêle.
Se faire ratiboiser la colline
Avoir les épaules tombantes
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française de la première moitié du XXème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le Saint-Galmier est une eau minérale naturelle gazeuse. Pour ceux qui n’en ont jamais entendu parler, il faut savoir que la bouteille de Badoit qui aurait plus de notoriété dans l’esprit du français moyen contient une eau provenant directement des sources de Saint-Galmier de la région Rhône-Alpes.
Selon une rétrospective des publicités de l’époque, à savoir dans les années 1930, il apparait un vieux bonhomme dessiné à la main dont le buste serait une bouteille de Saint-Galmier ou Badoit. Il va en vanter les vertus de cette eau la considérant comme une source de santé. Mais la bouteille en question aurait une forme plutôt oblongue.
A ce titre un homme taillé en bouteille de Saint-Galmier aurait des épaules étroites et tombantes car ces bouteilles sont un peu plus larges du bas et vont en s’amincissant vers le haut
Mon polonais a l’allure inoffensive d’un collégien monté en graine. Lui non plus n’était pas jeune. Les épaules en Saint-Galmier, des tifs blancs et une moustache jaune à cause du tabac.
Expression proverbiale exprimant le fait que ce sont le plus souvent les gens simples qui réussissent dans leurs entreprises.
Pour mieux comprendre les origines de cette locution proverbiale d’origine biblique, commençons par définir les termes qui la composent selon les adages de la religion chrétienne. Le terme innocent est dans ce cas synonyme de crétin mais quel serait le rapport entre les deux termes ?
Le crétin est connu par sa débilité mentale et est qualifié de sot et de stupide. Mais crétin viendrait du latin « christianus » ou « chrétien » avec une sorte de modification phonétique. La transposition du mot « christianus » au mot crétin dont le sens équivaudrait à innocent ou malheureux serait sans doute due à l’opinion selon laquelle les simples d’esprit sont favorisés par Dieu.
Cette opinion s’est basée sur l’interprétation du passage biblique « Les Béatitudes », consolidée par l’Evangile de Saint-Matthieu dans le passage où Jésus s’adresse à la foule en leur annonçant « Beati Pauperes Spiritu », traduite par « heureux les pauvres en esprit ». C’est donc à cet égard que le terme innocent, prit parmi ses différentes significations, celle de simple d’esprit et à partir de là, serait né, le diction « aux innocents les mains pleines »
Si je n’ai pas pensé cent fois à ce tablier blanc pendant le voyage de retour ! Et cent fois à Delphine, jeune, jolie et dont la bêtise avait attendu les cailles rôties, qui étaient tombées finalement aux innocents les mains pleines. (J. Giono)
Avoir une maitresse coûteuse et au sens plus large, cette expression peut définir celui qui dépense beaucoup d’argent pour un plaisir.
Expression française dont les origines remontent au XVIIIème siècle, époque pendant les salles où se déroulaient les spectacles étaient cernés par un défilé de prostituées qui venaient quêter les fêtards nocturnes et bien pourvus. A ce titre, l’Opéra étant la salle la plus notoire de l’époque prit le sobriquet de « marché aux putains ».
Au XIXème siècle, la prostitution devint monnaie courante et atteint l’intérieur des salles par le fait que les danseuses s’adonnaient à la fois à la danse et à la vente de leurs charmes. Pourtant ces danseuses prostituées ne s’adonnaient pas au plus vieux métier du monde de la même façon. Alors que certaines se contentaient de passes discrètes, d’autres prenaient le titre de maitresse d’hommes de la haute société qui dépensaient des sommes énormes pour satisfaire les caprices de ces dames.
C’est donc de là qu’est issue notre expression qui ne tarda pas à élargir son milieu d’utilisation pour regrouper toutes les dépenses importantes que l’on puisse consacrer à une passion.
Par ailleurs, il faut savoir qu’avoir une danseuse peut être exprimée par s’offrir ou entretenir une danseuse sans que le sens varie.
Dans la mesure du possible
Expression française très archaïque qui remonte à la fin du XVème siècle selon certains interprètes. Le terme « peut » est tiré du verbe pouvoir mais il va être accompagné d’un doute sur la faisabilité de la chose. A ce titre, notre expression doit être comprise dans le sens où si une possibilité de faire quelque chose existe, alors il faut mettre tout son possible pour le faire.
Autant que possible, à l’envi
Se faire éconduire, se voir refuser une chose de manière brutale
Expression française qui remonte à la fin du XIXème siècle sortie droit du dictionnaire argot. Elle est généralement utilisée par les voyous et prend le sens de se faire arrêter par la police et être mis en prison. A ce titre, si l’expression a évolué vers le sens de se faire éconduire, c’est qu’elle peut être prise dans le sens de souhaiter à quelqu’un qu’il aille en prison pour ne plus le voir.
Aller se faire voir
Formule utilisée lors de la prise d’un toast
Expression française ancienne qui apparait au XVIème siècle servant à souhaiter le meilleur pour un ami et la santé est le meilleur atout de l’homme. Elle puise ses origines dans une tradition ancienne datant du moyen-âge où il était coutume d’entrechoquer les verres. En effet, il était courant à cette époque d’empoisonner les boissons et plats des rivaux et le fait de cogner les verres remplis à ras-le-bord entre eux permettait le passage du liquide dans le verre du voisin ce qui aurait tendance à écarter tout soupçon d’empoisonnement.
Toutefois la question qui se pose serait de savoir pourquoi la formule est liée principalement à l’alcool. En effet, à l’époque le fait de boire à l’excès entraine des vomissements permettant une purification du corps et le sommeil qui suivait cet état d’ébriété était tout aussi réparateur. De nos jours, seule la tradition de trinquer est restée et peut s’effectuer avec n’importe quelle boisson.
Aller dans tous les lieux possibles
Expression française qui remonte au XVIème siècle et qui serait influencée par les quatre coins cardinaux avec à la base un lieu fermé et rectangulaire et le fait d’en visiter tous les recoins, à savoir ses quatre coins va permettre d’en embrasser toute la surface.
Fichez-moi donc la paix, avec votre évolution ! Allumez le feu aux quatre coins des villes, fauchez les peuples, rasez tout, et quand il ne restera plus rien de ce monde pourri, peut-être en repoussera-t-il un meilleur. (E. Zola : Germinal)
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