Une perte importante de vies humaines, massacre
Expression française qui puise ses origines dans la Grèce Antique où chaque année serait célébrée une cérémonie religieuse en l’honneur de la déesse Athéna. Cette fête consistait en un rituel où il est question de sacrifier 100 bœufs que les habitants de la cité se devaient d’offrir aux Dieux. Cette fête se déroulait chaque année du 23 au 30 du mois d’Hécatombéon, qui en grec ancien est synonyme de cent bœufs.
Lors de ce rituel, les profanes n’avaient pas le droit d’assister à la fête et étaient donc éloignés et le silence était fortement respecté pendant la cérémonie. Les prêtres dispersaient donc sur les animaux à sacrifier une pâte faite de farine, de sel et d’eau, en quelque sorte des préliminaires de la consommation du sacrifice.
Petit à petit l’hécatombe, à savoir le sacrifice de ces 100 bœufs s’est répandu à tous les sacrifices. Le terme fit son apparition en France au XVIème siècle pour désigner le massacre d’un nombre important de personnes. De nos jours, le mot hécatombe s’utilise principalement pour des pertes n’ayant aucune référence avec la mort humaine et donc des conséquences moins tragique comme le fait de commenter un évènement sportif.
Être astucieux et futé
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française qui remonte au XVIIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque.
De nos jours, l’expression semble être issue d’une métaphore basée sur l’habileté légendaire du singe. Toutefois, il ne faut point la prendre pour un compliment car dans la langue latine d’où serait issu le mot, malin évoque une personne mauvaise, perfide et méchante. De plus le malin est dérivé du mal puisque dans la religion chrétienne, le malin est une créature maléfique et le fait de coller ce terme au singe coule de source puisque le singe est l’incarnation du démon et ce depuis le moyen-âge.
C’est pour cela que le malin est resté synonyme de Diable et celui qui est malin comme un singe serait avant tout une comparaison avec le démon. Ce serait peu à peu que le contenu de cette expression changea de sens pour que seuls l’adresse et l’habilité de l’animal deviennent les seuls éléments à en tenir compte avec la nouvelle acception du terme malin.
Un certain niais, qui a l’air plat et bête, mais qui a de l’esprit comme un démon et qui est plus malin qu’un vieux singe. (Diderot : Le neveu de Rameau)
Faire de grands efforts, se donner beaucoup de peine
Expression française dont les origines sont très anciennes puisqu’elle remonte à la fin du XVIème siècle. Un siècle auparavant l’expression en question existait sous la forme « suer sang et larmes »
« Suer sang et eau » est d’origine biblique et ferait allusion à la mort du Christ. Il parait que sa sueur se transformât en caillots de sang qui tombaient par terre. L’eau est dans ce cas synonyme de sueur qui par la force des choses est devenue symbole du travail. C’est pour cela que l’expression traduit le labeur acharné semblable aux affres et l’agonie.
Vous le représentez-vous, la nuit, dans son cabinet, élaborant à loisir et de son mieux cette harangue qui fera dresser un échafaud dans 6 semaines ? Le voyez-vous suant sang et eau pour emboiter la tête d’un accusé dans le plus fatal article du code. (V. Hugo : Le dernier jour d’un condamné)
Se disputer, se battre pour remettre les choses en ordre.
Expression française considérée comme récente et qui se base sur une transformation assez drôle. En effet l’idée principale serait un changement de la forme du crâne qui est d’ordinaire rond et qui va devenir carré à force de coups.
Mais la question qui se pose serait de savoir pourquoi rendre la tête carrée. En effet, selon des interprètes, la tête carrée décrit celui qui est buté et têtu et serait fort ancienne puisqu’elle remonte à la colonisation du Canada. Les français installés dans le pays, voyant d’un mauvais œil l’arrivée des anglais vont les qualifier de têtes carrées en comparaison avec la construction de leurs maisons pourvues d’un toit carré. Comme les français ne portent pas trop les anglais dans leur cœur, ils ne trouvèrent pas mieux de les qualifier de la sorte pour qualifier leur entêtement.
Passer à tabac, faire une grosse tête
Donner l’impression qu’on est capable de tout
Expression française à forte notoriété se basant sur la métaphore des ailes pour exprimer l’idée de rapidité. Le choix de l’aile va doter l’homme d’un pouvoir surnaturel à l’instar de Pégase dont l’organe en question lui permet de voler. C’est pour cela que donner des ailes se définit comme une sorte de capacité à se surpasser et être transcendé par un état pour lequel on lutte.
Donner des ailes à une personne s’utilise généralement avec un sujet inanimé comme la peur ou la colère pour dire que ces derniers donnent une certaine énergie et de la rapidité.
Je me dis que nous avions tous les deux le sida. Cela modifiait tout en un instant, tout basculait et le paysage avec, autour de cette certitude, et cela à la fois me paralysait et me donnait des ailes. (H. Guibert)
Expression utilisée pour dénoncer des spéculations sans fondement, vaines et inutiles
Expression proverbiale française qui essaye d’expliquer par une métaphore que suite à des suppositions, tout devient possible. L’ironie émise montre l’absurdité quant à l’émission d’hypothèse pour parvenir à une conclusion sur mesure et arrangeante.
Selon certaines interprétations cette expression est très ancienne et viendrait d’un ancien adage gaulois où avec des si, on mettrait Lutèce en amphore.
Si le ciel tombait, il y aurait bien des alouettes de prises, construire des châteaux en Espagne